Alors que les autorités haïtiennes tardent encore à trouver une solution à l’insécurité qui sévit dans le pays, divers bilans présentés par des Organismes de Droits Humains montrent que Port-au-Prince est devenu un cimetière à ciel ouvert et un lieu de terreur absolue pour la population haïtienne.
En effet, un nouveau bilan présenté par l’ONU, le samedi 16 juillet 2022, caricature bien le niveau d’insécurité qui règne dans la capitale haïtienne. De janvier à juin 2022, l’ONU a identifié 934 personnes assassinées, 684 blessées et 680 enlevées seulement dans la capitale du pays. En outre, du 7 au 14 juillet 2022, ladite organisation avait déjà recensé 234 morts et blessés dans les affrontements entre gangs armés à Cité Soleil.
« L’heure n’est plus aux débats, mais aux actions ; il faut trouver une solution pour parvenir à bout de l’insécurité qui sévit en Haïti, notamment à Port-au-Prince », tel est le message que l’on peut retenir de ces deux bilans présentés par l’ONU, les 13 et 16 juillet écoulés, concernant les cas de meurtres, de blessés et de personnes enlevées recensés seulement à Port-au-Prince du début de l’année jusqu’à date.
Dans une déclaration à la presse, publiée à Genève, le samedi 16 juillet 2022, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Jeremy Laurence, regrette que la population civile haïtienne ait à vivre une pareille situation d’insécurité et de violations des droits humains, et appelle les groupes armés à cesser leurs exactions.
Plus loin, tout en reconnaissant les maigres efforts engagés par les autorités haïtiennes pour combattre l’insécurité, M. Laurence appelle ces dernières à prendre les mesures nécessaires afin de combattre au plus vite cette violence des gangs qui empêche la population civile de jouir de ses droits les plus fondamentaux.
Par ailleurs, dans une intervention réalisée sur les ondes de Magik 9, le dimanche 17 juillet 2022, Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains a confirmé que le bilan des affrontements entre gangs armés à Cité Soleil a déjà franchi la barre des 300 morts et 150 blessés, alors que les affrontements continuent.
À noter, le mandat du BINUH a été prolongé d’un an. Malheureusement, il faut croire que la solution à cette situation d’insécurité n’est pas pour demain.