Va-t-on vers une réduction du pouvoir du Premier ministre Ariel Henry ?
Depuis environ 10 jours, les affrontements entre gangs armés rivaux à Cité Soleil ont fait près de 300 morts, 150 blessés et des milliers de déplacés. Face à cette situation de terreur qui règne dans la plus grande bidonville du pays, le gouvernement haïtien promet d’envoyer de l’eau et de la nourriture en urgence à la population locale.
En effet, lors d’une réunion à la Primature, le dimanche 17 juillet 2022, le Premier ministre Ariel Henry, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT), Liszt Quitel, et le ministre des Affaires sociales et du Travail, Odney Pierre Ricot, ont rencontré les trois agents exécutifs de la mairie de Cité Soleil pour faire le point sur la manière de porter assistance aux victimes au niveau de cette commune.
« L’objectif de cette rencontre était de coordonner l’assistance en particulier aux victimes du conflit et à la population locale, ainsi que d’explorer toutes les pistes permettant un retour au calme », lit-on dans une note publiée sur la page Facebook du MICT, alors que les combats s’intensifiaient à Cité Soleil et que la population civile continue de lancer, en vain, des SOS à la PNH.
Définitivement, il faut croire que les autorités gouvernementales n’envisagent pas encore de prendre des mesures d’urgence pour déployer les forces de sécurité à Cité Soleil, comme le réclament les Organismes de Droits humains.
En effet, selon une note publiée sur la page Facebook de l’Administration communale de Cité Soleil, les autorités gouvernementales envisagent d’organiser sous peu une autre rencontre avec les agents exécutifs de ladite commune afin de discuter en profondeur sur la guerre entre gangs armés qui se poursuit au niveau de cette commune.
Si les autorités n’envisageaient pas encore de déployer les forces de l’ordre pour affronter les bandits qui sèment la terreur et rétablir l’ordre, elles promettent cette semaine d’envoyer un « blindé » de la PNH à l’Avenue Soleil pour limiter la progression entre les groupes armés rivaux.
Remarquons que les réponses aux SOS de la population civile à l’endroit de la PNH ne sont pas pour demain.