Le Premier ministre Ariel Henry met le cap sur la formation du CEP
Le Premier ministre démissionnaire Ariel Henry a affirmé que le gouvernement en place ne s’opposera pas à l’installation du conseil présidentiel. Il s’est engagé à faire tout ce qui est nécessaire pour transférer pacifiquement le pouvoir à la nouvelle équipe. Dans un communiqué publié par le conseil des ministres le 1er avril 2024, le gouvernement actuel avait demandé à la Caricom l’accord politique qui avait mené à la création du conseil présidentiel.
Les efforts visant à résoudre la crise politique peinent à donner des résultats concrets. Malgré l’annonce de la démission d’Ariel Henry de son poste de Premier ministre, les acteurs politiques semblent de plus en plus divergents sur divers points.
Le Premier ministre Ariel Henry avait pourtant annoncé son intention de se retirer une fois le conseil présidentiel en place. Cependant, les deux parties ne sont pas en accord. Selon l’accord du 21 décembre, qui comprend des alliés du pouvoir en place ayant un représentant au conseil présidentiel, il est désormais recommandé de choisir le président de la cour de cassation pour assurer la suite de la transition.
Toutefois, l’administration actuelle affirme ne pas entraver le processus visant à faciliter la nomination officielle et l’installation du conseil présidentiel.
Le gouvernement actuel s’est donc engagé à favoriser un transfert pacifique des responsabilités vers cette nouvelle entité, comme indiqué dans le communiqué du Conseil des ministres.
Cependant, l’accord qui a conduit à la création du conseil présidentiel est nécessaire selon le gouvernement pour faciliter la suite du processus lié à la mise en place effective du conseil présidentiel.
Le Conseil des Ministres demandera bientôt à la Caricom de lui fournir l’accord politique signé par les différents secteurs composant le Conseil Présidentiel de Transition. En l’absence de références à la Constitution et aux lois de la République, cet accord servira de base pour la rédaction du décret officialisant la nouvelle entité haïtienne, indique le communiqué émis par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Pendant ce temps, le neurochirurgien a déjà reçu les noms des 9 personnalités composant le conseil, ainsi que ceux de la Caricom. Cependant, des problèmes juridico-constitutionnels ont été soulevés concernant la légalité et la légitimité du processus.
Les membres du gouvernement ont exprimé leur préoccupation quant aux difficultés constitutionnelles et juridiques rencontrées par le Conseil des Ministres. Ils ont souligné que la Constitution et les lois haïtiennes ne reconnaissent pas cette institution, et ont souligné que sa création devrait être précédée par la nomination de ses membres.
Entre-temps, un document élaboré sous l’égide de la Caricom a été créé afin d’établir les fondations de la mise en place, de l’organisation et du fonctionnement de cette nouvelle structure. Le conseil des ministres est chargé d’analyser et d’officialiser le document en l’adaptant aux normes en vigueur en Haïti.