Scandale à la BNC : Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire auditionnés par l’ULCC

Le vendredi 10 janvier, Nicolás Maduro a prêté serment pour un troisième mandat consécutif à la tête du Venezuela. Toutefois, ce qui suscite l’interrogation, c’est le silence du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du gouvernement haïtien à cette occasion.
Malgré l’accent mis par le président du CPT sur une politique de rapprochement avec les pays du Sud, l’absence de réaction officielle sur cet événement interpelle plus d’un. Ce silence pourrait être interprété comme une prise de distance prudente, face aux controverses internationales entourant Maduro, ou comme un signe d’incohérence diplomatique.
La relation entre Haïti et le Venezuela est historiquement marquée par des initiatives de coopération, notamment le PetroCaribe. Cependant, dans le contexte actuel, Haïti semble privilégier une approche discrète, sans doute influencée par la position des États-Unis, son principal allié stratégique, qui critiquent ouvertement le régime Maduro pour des violations des droits humains et des actes de répression politique.
Pitit Desalin, connu pour son alignement idéologique avec le socialisme vénézuélien, a tardé avant de saluer officiellement l’investiture de Maduro. En revanche, Leslie Voltaire a affirmé lors d’une interview à Radio Magik9 que l’ambassadeur d’Haïti, Lesly David, représentait officiellement le pays lors de l’événement. « Nous n’étions jamais fâchés avec le Venezuela. Nous n’avions jamais rompu les relations diplomatiques », a-t-il précisé.
Pendant ce temps, plusieurs nations de l’Alliance pour le Développement en Démocratie (ADD), dont l’Équateur, le Panama, et la République dominicaine, ont fermement rejeté l’investiture, la qualifiant d’« illégitime » et issue d’une « fraude électorale ». Même le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, malgré son orientation politique de gauche, a exigé la publication des procès-verbaux du scrutin.
Cette situation met en lumière le délicat équilibre diplomatique qu’Haïti doit maintenir, entre sa coopération historique avec le Venezuela et la nécessité de préserver ses liens stratégiques avec Washington.