Les activités commerciales ont repris le vendredi 15 décembre 2023, entre Haïti et la République dominicaine. Cette reprise survient environ 24 heures après que des Haïtiens et des Dominicains ont arraché une partie de la barrière frontalière pour exprimer leur ras-le-bol quant à la détérioration des relations bilatérales et commerciales entre les deux pays.
Haïti renoue formellement ses relations commerciales avec la République dominicaine. Hier vendredi, le marché binational a repris du service. Les entrepreneurs et commerçants des deux nations limitrophes de l’île d’Haïti ont réactivé leurs liens commerciaux.
Les liens bilatéraux entre les deux Républiques voisines ont été suspendus après que des habitants de Ouanaminthe ont décidé de construire un canal d’irrigation dans la rivière Massacre. Le gouvernement dominicain avait exigé la cessation des travaux au risque de rompre toutes ses relations avec Haïti.
Hier vendredi, dans le marché binational de Dajabòn, les Haïtiens enthousiastes se sont ravitaillés de toutes sortes de produits. Bon nombre d’entre eux qui ne vivaient que des produits dominicains ont exprimé toute leur joie et satisfaction quant à la possibilité de reprendre leurs activités commerciales de l’autre côté de l’île.
Toutefois, pour accéder au territoire voisin, les Haïtiens sont contraints de donner leur empreinte digitale aux autorités dominicaines avant de franchir la barrière frontalière du côté dominicain.
Des agents douaniers et ceux de l’unité Polifront étaient présents en vue d’assurer la sécurité des acheteurs et vendeurs. Les autorités locales n’ont toujours pas pipé mot après l’incident ayant provoqué l’ouverture de la frontière du côté haïtien. De surcroît, la partie de la barrière frontalière haïtienne qui a été arrachée, n’a pas été réinstallée, 48 heures après.
Les autorités haïtiennes, n’ont pas annoncé officiellement la reprise des activités commerciales entre les deux après avoir été suspendu unilatéralement par les autorités dominicaines au tout début de la tension diplomatique née de l’exploitation de la rivière Massacre.