Dans un communiqué de presse datant du mercredi 5 juillet 2023, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme dit constater qu’en Haïti l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moise fait du « surplace » alors que des avancées ont été enregistrées aux États-Unis. En ce sens, le CARDH continue de plaider en faveur de la création d’un tribunal spécial ou d’une chambre spéciale pour révéler les dessous de ce magnicide.
C’est un constat criant du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme. Selon cet organisme de défense des droits humains, deux ans après l’assassinat du Président Jovenel Moïse par des mercenaires colombiens en complicité avec des membres des unités de la sécurité présidentielle, la justice haïtienne fait du surplace. Le CARDH rappelle que 5 juges d’instructions ont déjà été désignés à tour de rôle pour instruire ce dossier.
Pendant que l’enquête piétine en Haïti, de grandes avancées ont été faites aux États-Unis avec la condamnation à perpétuité le 2 juin 2023 de Rodolph Jaar, un des 11 suspects détenus aux États-Unis. De plus, le procès des autres suspects est programmé pour le mois de mai 2024, note le CARDH.
Constatant les limites de la justice haïtienne et considérant qu’il s’agit d’un crime transnational, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme croit mordicus que le dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse devrait être traité par un tribunal spécial ou par une chambre spéciale pour une justice efficace.
« C’est une obligation de la coopération internationale découlant de la morale et de la solidarité internationale », estime le CARDH.
En Haïti, le magistrat instructeur en charge de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moise, Walther Wesser Voltaire peine à soumettre son ordonnance de clôture alors qu’il ne cesse de multiplier des auditions. Il y a quelques semaines, le juge Voltaire a auditionné plusieurs anciens collaborateurs de Jovenel Moise.
Ce mercredi 5 juillet, le magistrat instructeur doit auditionner le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance.