Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, a annoncé que les trois conseillers impliqués dans un scandale de corruption ne seront pas écartés tant que l’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ne sera pas finalisée. Cette déclaration, faite lors d’une entrevue avec des journalistes, intervient après sa rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
Leblanc a fermement démenti les rumeurs selon lesquelles les États-Unis auraient exigé la suspension des conseillers pour protéger l’image du CPT. « L’ULCC est la seule autorité compétente pour mener cette enquête, et nous attendons ses conclusions avant toute décision », a-t-il affirmé, soulignant que personne n’est au-dessus de la loi.
Cette prise de position vise à réaffirmer l’engagement du CPT envers la transparence, tout en apaisant les inquiétudes croissantes autour de la corruption au sein des institutions publiques. Le président du CPT a insisté sur la nécessité de laisser l’ULCC travailler sans interférence avant de prendre des mesures contre les conseillers concernés.
Les réactions à cette annonce sont partagées. Certains estiment que l’attente des résultats de l’enquête est un signe de respect pour les procédures, tandis que d’autres craignent que le maintien des conseillers en poste ne ternisse davantage la réputation du Conseil en cas de confirmation des accusations.
L’évolution de cette affaire dépendra désormais des conclusions de l’ULCC. Dans un contexte où la lutte contre la corruption est un enjeu majeur pour la stabilité politique et économique d’Haïti, les attentes sont fortes quant à la transparence des prochaines actions gouvernementales.