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Dans une interview accordée à la radio Magic 9, ce lundi 28 octobre, Liné Balthazar, président du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) et membre du collectif du 30 janvier, a annoncé que le collectif a rompu avec son représentant au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, après que ce dernier a décidé de reprendre son siège au sein du conseil.
M. Balthazar a souligné les mauvais résultats du CPT en matière de sécurité, une gestion contestée des responsabilités présidentielles, l’implication de trois conseillers dans le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC), ainsi que les tensions entre les deux branches de l’exécutif, la présidence et la Primature, comme raisons de ce retrait. « Nous ne pouvons plus rester associés à un conseil qui ne répond pas aux attentes de la population et qui échoue à garantir la sécurité et la stabilité du pays », a-t-il déclaré.
Malgré ce retrait, M. Balthazar n’exclut pas des négociations politiques avec d’autres entités pour fournir au pays de nouvelles orientations politiques. « Puisque les deux branches de l’exécutif peinent à s’entendre, il est impératif que toutes les parties prenantes s’asseyent autour de la table pour permettre à de nouveaux décideurs de diriger le pays », a-t-il ajouté.
D’autres figures du collectif, dont Himmler Rébu, président du Grand Rassemblement pour l’Évolution d’Haïti (GREH), et André Raphael, porte-parole du MOPOD, ont également annoncé leur rupture avec l’ancien sénateur Edgard Leblanc Fils, estimant qu’il ignore les recommandations du collectif.
Dans un communiqué daté du 7 octobre 2024, signé par le coordonnateur du collectif, Jean André Victor, le Collectif des Partis Politiques du 30 janvier avait exigé le retrait immédiat d’Edgard Leblanc Fils du CPT, après que la majorité des conseillers a voté en faveur d’une résolution modifiant la présidence tournante du conseil.
Malgré cette demande, Edgard Leblanc Fils, ancien président du CPT, a choisi de réintégrer son poste aux côtés de ses huit collègues.
À noter que seul le parti OPL, anciennement dirigé par M. Edgard Leblanc Fils et membre du collectif du 30 janvier, le soutient ouvertement dans sa décision de rester au CPT.
Cette décision du collectif du 30 janvier intervient dans un climat politique tendu, marqué par une inquiétude croissante de la population face au manque de leadership pour répondre aux défis sécuritaires et socio-économiques. Les membres du collectif espèrent que leur retrait encouragera une réflexion sur la nécessité d’une gouvernance plus responsable et inclusive, capable de restaurer la confiance des citoyens.