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Soupçonnés de corruption, l’ancien président Joseph Michel Martelly, ainsi que plusieurs membres de sa famille, font l’objet d’une enquête de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). L’objectif est de faire la lumière sur des allégations de corruption impliquant l’ancien chef de l’État et certains membres de sa famille.
Plusieurs organisations de la société civile ont dénoncé l’enrichissement suspect de l’ancien président Joseph Michel Martelly et de sa famille pendant son mandat. Suite à une plainte déposée par l’Ensemble contre la Corruption (ECC), le directeur général de l’ULCC, Hans Ludwig Joseph, a annoncé cette semaine l’ouverture d’une enquête pour éclaircir l’origine des biens de la famille présidentielle.
Dans le cadre de cette enquête, l’ULCC aurait déjà sollicité la collaboration de plusieurs institutions nationales et internationales spécialisées dans la vente de biens de luxe, dont “Luminescence”. L’objectif est de confirmer ou d’infirmer si le nom de l’ex-président Joseph Michel Martelly, de son épouse Sophia Saint-Rémy Martelly ainsi que de ses fils Olivier et Michel Alexandre Martelly figurent sur la liste des clients.
Cette enquête fait suite aux sanctions imposées par les gouvernements canadien et américain contre plusieurs acteurs politiques et hommes d’affaires haïtiens, accusés de corruption, de blanchiment d’argent, de détournement de fonds publics et de financement de gangs armés. Parmi les personnes sanctionnées figurent l’ancien président de la République d’Haïti de mai 2011 à février 2016, et plusieurs des anciens premiers ministres de la République.
Depuis des années, de nombreuses voix s’élèvent pour accuser l’ancien élu du parti « Tèt Kale » de détournement de fonds publics. Les conclusions du rapport de l’ULCC pourraient désormais éclairer la nature des biens acquis par l’ex-chef de l’État, qui continue de clamer son innocence.