Arrestation du propriétaire de CTU : les Jovenelistes ne veulent pas s’affoler

Les tensions diplomatiques entre Washington et Pretoria prennent un nouveau tournant. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé ce vendredi 14 mars que l’ambassadeur d’Afrique du Sud, Ebrahim Rasool, est désormais considéré comme persona non grata aux États-Unis. Accusé d’alimenter des tensions raciales et d’hostilité envers le président Donald Trump, cette décision illustre la détérioration des relations entre les deux pays, déjà marquées par des différends politiques et économiques.
C’est sur le réseau social X que Marco Rubio a officialisé cette déclaration, citant des propos attribués à Rasool et relayés par le site ultra-conservateur Breitbart. Selon cet article, le diplomate aurait accusé Donald Trump de diriger un mouvement suprémaciste blanc à l’échelle mondiale. Une prise de position qui, selon Washington, justifie son expulsion.
Diplomate chevronné, Ebrahim Rasool, 62 ans, avait déjà occupé ce poste entre 2010 et 2015 sous l’administration Obama. Il avait présenté ses lettres de créance en janvier 2025, peu avant l’investiture de Donald Trump, et avait reconnu dans une interview accordée à SABC News que sa mission s’annonçait délicate. Il plaidait alors pour un renforcement des relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud.
Mais les tensions entre les deux nations n’ont cessé de s’accentuer ces derniers mois. En cause, la décision de Donald Trump de suspendre toute aide financière à l’Afrique du Sud, en réaction à une loi sur l’expropriation des terres que le président américain juge discriminatoire envers les minorités blanches. Dans le même temps, Washington a ouvert une procédure d’asile pour les « réfugiés afrikaners », alimentant davantage la perception d’un clivage racial dans les relations bilatérales.
Cette expulsion d’Ebrahim Rasool constitue un nouvel obstacle au dialogue entre les deux pays. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a récemment admis que « tout semble avoir déraillé » sous l’administration Trump, alors que les tensions raciales et les différends diplomatiques s’accumulent.