La République dominicaine est désormais prête à discuter de l’ouverture du bureau de coordination de l’aide internationale à la Police haïtienne annoncée par la ministre des affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, la semaine écoulée.
Le journal dominicain Diario Libre parle de « mini-crise diplomatique qui pourrait se résoudre ».
Après le refus catégorique du pays voisin d’accueillir le bureau de canadien de coordination de l’aide internationale à Haïti, le ministre des Affaires étrangères dominicain, Roberto Álvarez rencontrera son homologue canadienne, Mélanie Joly lors d’une réunion bilatérale en marge de la 53e Assemblée générale de l’Organisation des États américains (OEA) à Washington cette semaine, rapporte Diario Libre.
Bien qu’il n’y ait toujours pas de confirmation officielle, il y a la possibilité d’une réunion bilatérale pour revigorer les relations diplomatiques et réparer l’affrontement sur la fuite des médias canadiens qui ont divulgué l’information.
Une chaîne d’indiscrétions qui a provoqué une mini-crise diplomatique entre deux pays entretenant d’excellentes relations commerciales et politiques, réglée par un tweet du ministre dominicain des Affaires étrangères, Roberto Álvarez.
Non, le Canada n’ouvrira pas de « bureau » en territoire dominicain pour aider la police haïtienne. Quel que soit le sens de « bureau » ou « aide » dans ce contexte compliqué, a écrit ce lundi le journal dans un article publié en Une.
La malheureuse chaîne d’événements a commencé avec la fuite canadienne d’une note après une réunion virtuelle qu’Álvarez lui-même a qualifiée de routinière : « Celle du 15 juin était une session supplémentaire à celles déjà tenues par le Canada, les États-Unis et la Caricom pendant un an, pour s’occuper de la crise haïtienne. Ce sont des réunions informatives, ce ne sont pas des réunions où rien n’est discuté et approuvé.
Cette rencontre bilatérale devra permettre de clarifier cette affaire qui a déjà suscité des protestations de la part des ultranationalistes et des dirigeants politiques de l’opposition dominicaine qui ont immédiatement élevé la voix pour dénoncer ce qu’ils ont compris comme une erreur du gouvernement du président Abinader.
La politique dominicaine sur Haïti a été trop souvent colorée par les pressions de la minorité ultranationaliste, ce qui a causé des problèmes pour l’image nationale à l’étranger et réduit l’efficacité d’un rôle nécessaire en tant que seul voisin de la première république noire du Monde, poursuit le quotidien dominicain.
Il importe de souligner que l’agence de presse britannique Reuters a rapporté, au cours du week-end écoulé, que le Canada cherche un autre pays ayant une proximité géographique avec Haïti pour accueillir le bureau de coordination de l’aide internationale après le refus des dominicains.