Masturbation en temps de crise, moyen d’évasion de certains Haïtiens
Environ 2 000 policiers ont quitté le pays au cours des deux dernières années, selon le Syndicat national des Policiers haïtiens (SYNAPOHA), dénonçant ainsi les conditions de travail difficiles et la menace constante représentée par les gangs armés pour les agents des forces de l’ordre.
L’insécurité, les conditions de travail défavorables, les salaires insatisfaisants et d’autres raisons sérieuses ont poussé un nombre considérable de policiers à partir. Pas moins de deux cents policiers ont quitté Haïti au cours des deux derniers mois de l’année 2023, portant le total à plus de 2 000 agents des forces de l’ordre ayant fui le pays en deux ans.
Avant leur départ, certains policiers ont établi contact avec le SYNAPOHA pour accomplir les formalités administratives nécessaires, tandis que d’autres ont quitté l’institution sans un mot, a rapporté Lionel Lazare, qui a reconnu que les conditions de travail des policiers sont extrêmement difficiles, soulignant par ailleurs que la PNH a subi des pertes en termes d’effectif, notamment au cours des deux dernières années.
Par ailleurs, le porte-parole du SYNAPOHA s’est montré très préoccupé par le nombre de policiers décédés en début de cette nouvelle année. Du 1er au 9 janvier, pas moins de 9 agents ont perdu la vie, a précisé Lionel Lazarre. Il a également rappelé que sur les 39 policiers décédés en 2023, 37 d’entre eux ont été tués lors d’attaques perpétrées par des individus lourdement armés.
Face à cette constatation, Lionel Lazare fait appel aux autorités afin qu’elles agissent de manière responsable pour résoudre cette situation. Il soutient que les récentes promotions ne sont pas suffisantes pour endiguer cette fuite, qui pourrait encore aggraver un climat sécuritaire déjà précaire.