Industrie textile en Haïti : plus de la moitié des emplois supprimés
Des Haïtiens ont exprimé ce jeudi 14 décembre leur ras-le-bol quant au bras de fer diplomatique avec la République dominicaine en raison de l’exploitation de la rivière Massacre du côté haïtien. Ces ressortissants haïtiens, pour cracher leur colère face à cette crise qui a déjà selon eux trop duré, ont décidé d’arracher une partie de la barrière de la frontière.
La nouvelle a été confirmée par plusieurs journalistes de la zone contactés par la rédaction. Pour une nouvelle fois, la frontière côté haïtien a été ouverte par des citoyens haïtiens en signe de protestation en vue d’exiger la reprise des activités commerciales bilatérales.
Les protestataires ont arraché une partie de la barrière de la frontière au niveau de Ouanaminthe pour la jeter dans les eaux de la rivière Massacre. Cet acte, selon plusieurs riverains, est un signe du désaccord de ses citoyens au conflit haïtiano-dominicain paralysant du même coup les échanges commerciaux.
La frontière au niveau de la République dominicaine est restée fermée alors que du côté haïtien la frontière est ouverte surtout qu’une partie de la barrière frontalière a été arrachée. L’acte s’est déroulé, selon des journalistes sur place requérant l’anonymat, sous l’œil impuissant et passif des autorités locales.
« Vers les 15h, des Haïtiens qui étaient et vivaient en République dominicaine ont brisé les chaînes et les cadenas qui liaient la barrière côté haïtien, arraché une partie de la barrière avant de la jeter à la rivière massacre », ont détaillé les professionnels de la presse qui étaient sur place.
Les citoyens protestataires ont fait savoir que cet acte est le signe de leur colère face à l’inaction de l’État qui n’a mis sur pied aucune alternative pour pallier la crise pluridimensionnelle engendrée par la suspension des relations bilatérales en raison de l’exploitation de la rivière Massacre par les Haïtiens.
Dans la foulée, certains camions ont pu quitter la République dominicaine avant que les autorités dominicaines ne ferment la partie de leur frontière.
La question reste, cet acte va-t-il marquer la reprise des activités commerciales entre les deux pays alors qu’aucune entente n’a jusque-là été trouvée ?