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La création de l’intelligence artificielle (IA) constitue l’ouverture d’une nouvelle ère dans le domaine de la technologie. Ces machines sont capables de produire des algorithmes avec une rare précision.
À l’instar d’autres inventions, l’IA suscite beaucoup de questions pour lesquelles des philosophes, des informaticiens et d’autres professionnels s’attellent à apporter des précisions pour essayer de calmer les esprits face aux flux de commentaires et d’analyses.
En si peu de temps, l’IA a gagné du terrain et envahit le quotidien de plusieurs millions d’internautes notamment dans les sociétés dites modernes. Au point que des personnalités de la technologie dont Elon Musk ont appelé, le 29 mars dernier, à suspendre le développement de l’IA, exigeant une régulation stricte avant qu’il ne soit trop tard.
En Haïti, très peu de gens dans la population savent pourtant ce qu’est une intelligence artificielle (IA). Comment prendre le bon côté sans être allié? De quoi est-elle capable? Quels sont les avantages et les inconvénients? Mais surtout, faut-il en avoir peur?
Ces questions et bien d’autres ont fait l’objet essentiel de l’émission « Autour de la question », du lundi 24 avril 2023 présentée par Antonio Fischetti sur les ondes de la Radio France internationale (RFI).
Le professeur d’informatique et des sciences numériques, Nicolas Sabouret et le philosophe Laurent Bibard ont pris le contre-pied face à ceux qui ont émis des commentaires passibles d’installer la peur, arguant, à tort, que cette révolution est censée être une menace pour notre planète.
Ces arguments ne tiennent pas. D’autant qu’ils sont venus, pour la plupart, des technophiles et des technophobes.
Or, le débat n’est pas là. L’IA n’est pas une simple question de technologie. C’est beaucoup plus large, selon ce qu’a fait savoir Nicolas Sabouret.
Ce n’est pas l’IA, en tant que machine qui est le problème. Mais plutôt la façon dont on va l’utiliser. Ça a toujours été ainsi avec les inventions inédites, a expliqué pour sa part, Nicolas Sabouret, professeur en informatique à l’Université Paris-Saclay, enseignant à Centrale Supélec.
De quoi avons-nous peur réellement ? Les machines ne font qu’exécuter les commandes qu’elles reçoivent des humains a expliqué Laurent Bibard, professeur de philosophie politique à l’ESSEC, précisant que ce n’est pas l’intelligence artificielle, mais plutôt les calculs.
Cependant, avance-t-il, comme toute œuvre humaine, l’intelligence artificielle n’est pas parfaite. Elle a ses bons et ses mauvais côtés, a précisé Nicolas Sabouret, invitant les gens à se calmer et à faire un meilleur usage de l’IA.
Qu’en est-il d’Haïti ?
Du point de vue de la technologie, Haïti est un très mauvais élève. Nos écoles sont désuètes. Elles ne répondent pas aux normes des centres mondiaux. Nous n’avons pas de loi régissant ce domaine. Donc, la venue de l’IA va être une inconnue de plus dans l’équation que nous aurons à résoudre a expliqué Wilguens Charitable, informaticien.
L’IA pourrait occuper une place importante dans nos vies si ce n’est pas déjà le cas. Derrière cette révolution se cachent-elles des opportunités pour un pays comme Haïti?
L’IA permet à l’homme de réaliser des choses extraordinaires, telles la détection du cancer avec une précision extraordinaire. Elle aura une influence réelle sur notre routine et la société, a-t-il poursuivi.
Il faut des règles, des lois ainsi que des limites. En plus de l’existence de règles, il faut que les régulateurs se dotent de compétences pour comprendre, maîtriser et contrôler ces technologies de pointe, a renchéri ce professionnel de l’informatique.
L’un des réseaux sociaux les plus populaires du monde, Facebook avait connu pratiquement les mêmes critiques. Aujourd’hui des millions de personnes l’utilisent sans peur ni crainte. Ce sera ainsi pour IA. Il ne faut pas avoir peur d’une révolution, d’une invention, a rassuré Wilguens Charitable.
Toutes les inventions ont pour objectif principal de résoudre certains problèmes auxquels fait face la planète a-t-il conclu d’un ton rassurant.
À bien des égards, la prochaine révolution ne viendra ni de Crypto, ni du metavers, encore moins du Web3.0, mais de l’IA. D’ailleurs, Chat GPT peut vous donner une idée. Il apparaît comme un surdoué en son genre. Tout le monde en parle.
Après plus de 60 ans de recherches, l’IA a connu une envolée extraordinaire. Fort de ce constat, les technophiles et les technophobes ne sont pas à court d’arguments. Ce débat n’est pas du goût de Nicolas Sabouret et Laurent Bibard qui le qualifient de faux et rejettent toutes déclarations visant à semer le doute et la peur.