En grande difficulté, des entreprises œuvrant dans divers secteurs dans la commune de Liancourt menacent de réduire leurs charges salariales en raison de l’insécurité qui fait rage dans la région. Déjà en quantité réduite, des dizaines d’emplois sont menacés par cette décision.
Environ deux mois après le drame survenu dans la localité de Moreau-Drouet, le mercredi 25 janvier 2023, les Liancourtois continuent d’en subir assez sévèrement les conséquences. Certaines entreprises peinent à rouvrir leurs portes, faute de pouvoir garantir la sécurité de leurs employés et celle de leurs clients, exposés à tout. Une réticence justifiée par l’absence des policiers, car le poste de police a été abandonné.
Certains chefs d’entreprise ont, depuis l’assassinat des policiers, décidé de baisser le rideau, laissant sur le carreau leurs employés, d’autres ont supprimé des dizaines de postes pour baisser leur masse salariale.
Établissements scolaires, entrepôts, institutions bancaires… toutes les entreprises ou presque, sont concernées par cette situation qui se développe dans la zone depuis que les individus armés, identifiés comme ceux du gang de savien ont pris le contrôle de la commune.
« En plus des difficultés que j’ai rencontrées pour renouveler mon stock, les acheteurs se font de plus en plus rares. Pour cause, j’ai dû fermer provisoirement mon entreprise malgré les obligations bancaires » informe un responsable d’entreprise sous le couvert de l’anonymat.
D’autres patrons dans la commune ont déjà adopté à contrecœur cette même décision, a-t-il souligné.
« Je travaille dans une entreprise d’eau potable depuis 3 ans déjà. Le marché dans lequel mon patron écoulait les produits ne fonctionne presque plus depuis la fin du mois de janvier. Ne pouvant plus tenir le coup, les responsables ont décidé de renvoyer plus de la moitié des employés, et j’en fais partie. Économiquement ça devient compliqué pour ma famille » s’indigne Mona.
Tout a commencé après l’assassinat de 6 agents des forces de l’ordre à Moreau-Drouet dans l’après-midi du mercredi 25 Janvier 2023 par des civils armés. Depuis, des familles ont fui leurs maisons, des écoles ont fermé leur porte, privant des milliers d’enfants du pain de l’instruction. Les portes de certaines entreprises sont entrouvertes.