Nen k ap senyen pandan epòk chalè, ki konpòtman w dwe genyen ?
Dans son discours, le 20 juillet 2022, le PM Ariel Henry a laissé entendre que le gouvernement envisage d’augmenter les prix des produits pétroliers très prochainement. Intervenant sur Magik 9, le 25 juillet 2022, le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, s’est prononcé contre une augmentation des prix des produits pétroliers dans ces conditions.
Selon le ministre Boisvert, le blocage de quatre départements, l’insécurité généralisée et l’inflation sont autant de facteurs qui expliquent que les conditions actuelles de vie de la population ne sont pas propices pour une augmentation du prix des produits pétroliers. En ce sens, il explique que le PM Ariel Henry est bien conscient de cette réalité, c’est pourquoi il n’a pas annoncé de date pour cette augmentation.
Toutefois, M. Boisvert souligne qu’il est un impératif pour l’État de réduire ses subventions aux produits pétroliers afin d’avoir les moyens nécessaires pour investir dans d’autres projets de développement. Le ministre explique que l’État alloue 9 milliards de gourdes chaque mois aux subventions des produits pétroliers. Ce qui, selon M. Boisvert, représente 2 fois le montant dépensé par l’État pour payer les employés de l’administration publique.
« À date, l’État a déjà dépensé près de 29 milliards de gourdes en subvention pour les produits pétroliers, et la BRH a donné 20 de ces 29 milliards », a déclaré le ministre Boisvert, qui espère que cette situation doit cesser pour que l’État puisse, avec les ressources budgétaires, financer des travaux dans le grand Sud. En ce sens, il rappelle que le budget n’a prévu que 120 milliards de gourdes de recettes.
Plus loin, M. Boisvert informe que le gouvernement a pris des décisions fermes pour renforcer le contrôle au niveau de la douane et pour augmenter ses recettes. En effet, il explique que la douane a accumulé un retard de 8.9 milliards de gourdes par rapport aux prévisions budgétaires. Il attribue ce retard à la mauvaise gestion réalisée par l’ancienne administration de l’institution.
« La nouvelle administration a une feuille de route claire en ce qui concerne le contrôle de tout ce qui transite par la douane. Le gouvernement travaille avec des spécialistes de l’ONU afin de renforcer le contrôle au niveau de la douane, d’améliorer le service de renseignements de cette institution étatique et d’augmenter les recettes », a rassuré le ministre Michel Patrick Boisvert.