La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif célèbre son bicentenaire de création
La situation sécuritaire de plus en plus délétère du pays, marquée par des conflits armés et des attaques de bandits sur la population civile durant la semaine s’étendant du 27 février au 5 mars, inquiète le Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (POHDH) qui invite les forces vives de la nation à se concerter en vue d’y apporter une réponse efficiente.
Le coordinateur général du POHDH, Allermy Pierrevilus dit douter que le aut conseil de transition puisse accomplir l’une de ses missions qui consiste à rétablir la sécurité dans le pays.
« La création du Haut Conseil de Transition complique davantage la crise. Cette structure découle de l’accord non inclusif du 21 décembre 2022 en vue de renforcer le pouvoir de Ariel Henry » a déclaré Allermy lors d’une entrevue avec Ted’ Actu.
Selon le POHDH, un haut conseil de transition avec plus de pouvoir que le premier ministre, résultant d’un consensus avec tous les secteurs du pays, donnerait des résultats pour non seulement rétablir la sécurité mais aussi organiser des élections crédibles dans le pays.
« Il ne peut y avoir de scrutin dans ce contexte où la capitale et plusieurs autres villes de provinces sont ceinturées par des bandits. Le gouvernement n’attend qu’une force étrangère dans le pays pour l’organisation d’un semblant d’élections afin de se renouveler » a déclaré le défenseur des droits humains.
Laboule, Martissant, Pernier, Frère, Croix-des-Bouquets et Canaan sont entre autres quartiers dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui sont contrôlés par des gangs armés qui continuent d’agrandir leur territoire.
Allermy recommande par ailleurs le retour du pays à la légitimité suite à une solution consensuelle où un groupe de personnes puisse engager le pays sur la voie de l’élection. De plus, il appelle la communauté internationale à soutenir la police nationale d’Haïti en lui fournissant les expertises et les techniques nécessaires dans la lutte contre les gangs.
« Nous avons une communauté internationale irresponsable et des membres du gouvernement qui supportent les gangs, c’est ce qui explique la persistance et l’aggravation de l’insécurité » déplore Allermy.
Il appelle « l’opposition » et les autorités à prioriser les intérêts du pays. De même, il recommande au gouvernement d’envoyer un signal clair aux autres parties concernées par la crise multidimensionnelle en vue de montrer sa volonté de résoudre la situation.