Plus de 185 000 haïtiens déportés par les autorités dominicaines de janvier à juin 2023
Les dérèglements climatiques et la pollution menacent gravement les écosystèmes, qu’ils soient terrestres, marins ou d’eau douce. Une étude publiée le 8 janvier dans la revue Nature révèle qu’un quart des espèces vivant dans les eaux douces, notamment les crustacés et les poissons, sont aujourd’hui en danger critique de disparition.
Cette étude, menée sur plus de 23 000 espèces exclusivement présentes dans les rivières, lacs, ruisseaux et étangs, met en lumière une situation alarmante. Libellules, grenouilles, poissons, crabes : aucune catégorie n’est épargnée. Certaines espèces subissent des menaces multiples, voire cumulatives, réduisant encore leurs chances de survie.
« La plupart des espèces ne sont pas menacées par une seule cause, mais par un ensemble de facteurs agissant de concert, notamment la pollution excessive des milieux », explique Mme Sayer, chercheuse et co-autrice de l’étude.
Les eaux douces, qui ne représentent que 1 % de la surface terrestre, abritent pourtant plus de 10 % des espèces animales connues. Cette biodiversité, précieuse mais extrêmement fragile, joue un rôle crucial dans le développement économique et la subsistance de milliards de personnes dans le monde.
L’étude identifie la pollution comme la principale menace, affectant 54 % des espèces d’eau douce en danger. Elle est suivie des impacts liés aux barrages (39 %), des changements dans l’utilisation des terres et des pratiques agricoles (37 %), ainsi que des espèces envahissantes et des maladies (28 %). Par ailleurs, près de 20 % des espèces menacées subissent également les effets du changement climatique et des événements météorologiques extrêmes.
Les chercheurs insistent sur l’urgence de préserver ces écosystèmes uniques. Les espèces d’eau douce disparaissent à un rythme alarmant, encore plus rapide que celui des espèces marines, également victimes de la pollution croissante des océans. Depuis 1700, 87 % des zones humides ont disparu dans le monde, dont 54 % rien que depuis le début du XXe siècle.
Les résultats de cette étude constituent un appel à l’action pour protéger cette biodiversité essentielle, non seulement pour les écosystèmes qu’elle soutient, mais aussi pour l’humanité qui en dépend.