Audit réclamé : Augustin Antoine cible neuf entités sous la loupe du CSC/CA

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur un risque imminent de pénurie de médicaments anti-VIH dans huit pays, dont Haïti. Cette situation critique résulte du gel des financements américains destinés à la lutte contre le VIH/Sida. Selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cette crise pourrait entraîner plus de 10 millions de nouvelles infections et plus de trois millions de décès supplémentaires à l’échelle mondiale.
Dans un communiqué publié ce mercredi 19 mars, l’OMS a précisé que les pays concernés par cette menace incluent le Burkina Faso, le Kenya, le Lesotho, le Mali, le Nigéria, le Soudan du Sud, Haïti et l’Ukraine. D’après les données de l’OMS pour 2023, bien que 77 % des personnes vivant avec le VIH aient eu accès à un traitement antirétroviral (ARV) en fin d’année, la suspension des financements met en péril ces avancées.
Lors d’une conférence de presse lundi, Tedros Adhanom Ghebreyesus a mis en garde contre les conséquences catastrophiques de cette pénurie. Il a souligné que la suspension des financements pourrait anéantir deux décennies de progrès dans la lutte contre le VIH et déclencher une crise de santé publique mondiale.
Une décision américaine aux lourdes conséquences
Cette situation découle d’une décision prise en janvier par l’administration du président Donald Trump, qui a suspendu l’aide aux pays en développement dans le cadre d’un examen des dépenses publiques. Ce gel budgétaire a généré un déficit majeur dans le financement de la santé mondiale, impactant non seulement la lutte contre le VIH, mais aussi les efforts contre des maladies telles que la polio, le paludisme et la tuberculose.
L’OMS met également en garde contre un risque imminent de fermeture du Réseau mondial de laboratoires de la rougeole et de la rubéole, qui compte plus de 700 sites à travers le monde, alors que la rougeole connaît une recrudescence aux États-Unis. Tedros Ghebreyesus a insisté sur la « responsabilité » des États-Unis, appelant à une réduction du financement de manière ordonnée et humaine, afin de permettre aux pays touchés de trouver des solutions alternatives.
Les coupes budgétaires pourraient également avoir des conséquences dramatiques en Afghanistan, où jusqu’à 80 % des services de santé essentiels soutenus par l’OMS risquent de fermer. Déjà, 167 établissements de santé ont cessé leurs activités, et plus de 220 autres pourraient subir le même sort d’ici juin sans intervention urgente.
Enfin, la décision des États-Unis de quitter l’OMS a contraint l’agence onusienne à geler les embauches et à réduire ses budgets, affectant ses opérations à l’échelle mondiale. Face à ces contraintes, l’OMS a annoncé une révision à la baisse de son objectif de financement des opérations d’urgence, passant de 1,2 milliard de dollars à 872 millions de dollars pour la période 2026-2027.