Installation de 10 nouveaux académiciens et d’un consultant à l’« Akademi Kreyòl Ayisyen »
La Société Haïtienne d’Obstétrique et de Gynécologie (SHOG) organise, les 27 et 28 mai prochain, deux journées de dépistage suivi de prise en charge des lésions précancéreuses et cancéreuse du col de l’utérus pour les femmes de moins de 30 ans.
Cette activité qui se déroulera à l’Hôpital Foyer Sainte Camille situé à Marin, en plaine, vise à contribuer et à réduire les maladies et les morts liés au Cancer Cervical, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé de la femme, le 28 mai prochain et de la fête des mères, selon une note rendue publique par les organisateurs.
Considéré comme la première cause de décès dû par cancer gynécologique chez les femmes haïtiennes,le cancer du col de l’utérus constitue donc une grande source de préoccupation pour la gente féminine.
Le virus du Papillome humain cause chaque année environ 1750 cas de cancer du col de l’utérus (kansè kòl matris) en Haïti et plus de 1000 cas de décès dûs au cancer cervical, sont enregistrés annuellement dans le pays selon les chiffres communiqués par La Société Haïtienne d’Obstétrique et de Gynécologie.
« Cette situation est inacceptable et constitue une violation du droit à la santé et à la vie des femmes haïtiennes car il existe des moyens préventifs pour éviter la survenue de ce cancer et la mortalité qui y est associée: le dépistage précoce et la prise en charges des lésions précancéreuses du col de l’utérus demeurent l’un des outils indispensable au contrôle de ce fléau », lit-on dans cette note paraphée par le Dr Batsch Jean Jumeau, président du Comité Directeur de la SHOG.
Bien que hautement évitable et traitable, le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes en âge reproductif à travers le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
Les femmes pauvres sont les plus touchées, alors que le cancer du col de l’utérus peut être largement prévenu par la vaccination et le dépistage des lésions précurseurs, avec un suivi et un traitement appropriés, souligne le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence intergouvernementale travaillant sous l’égide de l’OMS basée à Lyon, en France.
Environ 604.000 femmes ont reçu un diagnostic de cancer du col de l’utérus dans le monde en 2020, dont plus de la moitié (340.000) sont décédées des suites de la maladie, selon l’OMS.
Peu de maladies reflètent autant les inégalités mondiales que le cancer du col de l’utérus, souligne le CIRC.
Près de 90% des décès de 2018 sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où la charge du cancer du col de l’utérus est la plus lourde, en raison de l’accès limité aux services de santé publique ainsi que du manque de dépistage et de traitement.
Pour combattre ce fléau, une stratégie ambitieuse, concertée et inclusive a été élaborée pour guider l’élimination de ce cancer mortel considéré comme problème de santé publique à travers le monde.
La Stratégie mondiale a fixé le seuil à atteindre pour tous les pays, à savoir un taux d’incidence inférieur à quatre cas pour 100.000 femmes.
Pour y parvenir, chaque État doit atteindre et maintenir trois objectifs clés, au cours de la vie de la jeune génération d’aujourd’hui.
Le premier est que 90% des filles soient entièrement vaccinées contre le virus du papillome humain (VPH) avant l’âge de 15 ans.
Le second est de faire en sorte que 70% des femmes soient dépistées au moyen d’un test performant avant l’âge de 35 ans, puis à nouveau avant l’âge de 45 ans et le dernier objectif est que 90% des femmes atteintes d’un pré cancer reçoivent un traitement et que 90% des femmes atteintes d’un cancer invasif bénéficient d’une prise en charge adéquate.