Zanmi Timoun alerte les autorités étatiques sur l’augmentation des disparitions d’enfants haïtiens

Grâce à une présence policière renforcée dans le Bas-Artibonite, des zones autrefois contrôlées par des groupes armés, comme Liancourt et Pont-Sondé, amorcent une reprise timide des activités. Des milliers de familles, forcées de fuir leurs maisons, organisent des journées de nettoyage et envisagent un retour progressif, marquant un tournant après des mois de terreur.
Des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti (PNH), déployées dans des secteurs naguère sous l’emprise du gang Savien, ont lancé des offensives majeures à Petite-Rivière, Nan Palmis, Ségur, Bois-la-Ville et Carrefour Pey. Ces opérations ont entraîné la neutralisation de plusieurs individus armés affiliés au gang, tandis que d’autres se sont repliés vers des zones voisines. La population, bien que prudente, perçoit ces interventions comme une lueur d’espoir.
Dans les localités de Moreau-Drouet, Payen et Tapyon, des initiatives communautaires ont vu le jour pour nettoyer et réhabiliter les quartiers, sous la protection des forces de l’ordre. Les transporteurs ont également repris l’utilisation de la route reliant Mirebalais à Liancourt, abandonnée depuis plusieurs mois, saluant au passage les efforts de la PNH.
À Pont-Sondé, la vie reprend doucement après une attaque armée meurtrière survenue le 3 octobre, revendiquée par le gang Savien, qui avait plongé la région dans le chaos. Les activités commerciales, les transports et les écoles fonctionnent encore au ralenti, mais ce retour progressif témoigne du travail accompli par les agents de la PNH, épaulés par des soldats de la Force multinationale de soutien à la sécurité.
Malgré ces avancées, la menace persiste. Les principaux leaders du gang “Grand Grif”, notamment Nou Twòp, Golyat, Nawel et Luckson Elan, continuent de proférer des menaces depuis leurs refuges. « Ma famille et moi vivions paisiblement depuis des décennies à Liancourt, jusqu’à ce que les bandits du gang Savien nous forcent à abandonner notre quartier. Grâce aux efforts de la PNH, je suis revenu constater les dégâts, ce qui était inimaginable il y a quelques mois », témoigne Genèse, un habitant de Payen, espérant réintégrer son foyer dès février.
Le calme apparent qui s’installe reste fragile, mais il symbolise la résilience des habitants et la détermination des autorités à restaurer l’ordre dans une région marquée par des violences prolongées.