Dans le cadre d’une politique stricte de rationalisation des finances publiques, le gouvernement haïtien a annoncé, jeudi 5 décembre 2024, l’interdiction formelle de certaines pratiques festives au sein de l’administration publique. Cette décision, officialisée par une circulaire signée par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, vise à réduire les dépenses jugées superflues.
Des traditions festives bannies
La circulaire, référencée sous le numéro 002, interdit plusieurs pratiques liées aux célébrations de fin d’année. Figurent notamment parmi les interdictions :
•Les commandes de cadeaux, tels que les corbeilles et paniers de Noël ;
•L’envoi de cartes de vœux coûteuses ;
•L’organisation de fêtes somptueuses aux frais de l’État.
Ces restrictions s’inscrivent dans une démarche visant à instaurer une gestion rigoureuse des ressources publiques, en cohérence avec les priorités nationales stratégiques.
Efficacité et transparence au cœur des préoccupations
Selon la circulaire, les ordonnateurs publics sont tenus de respecter des principes de gestion efficace et transparente des fonds de l’État. Le document souligne également leur responsabilité individuelle et collective dans l’utilisation des ressources publiques.
Dans un contexte économique marqué par de fortes contraintes budgétaires, le gouvernement souhaite renforcer la discipline financière et réorienter les dépenses vers des projets à fort impact, tels que le développement durable et les investissements stratégiques. Le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) a été mandaté pour veiller à l’application stricte de ces nouvelles directives.
Une fin d’année sous le signe de la sobriété
Pour 2024, les employés de l’administration publique devront renoncer aux cadeaux traditionnels et aux festivités somptuaires financées par les deniers publics. Cette mesure, bien que radicale, illustre la volonté des autorités de privilégier une gestion plus équitable et plus responsable des ressources nationales.
En adoptant cette position, le gouvernement entend marquer une rupture avec les pratiques jugées non essentielles, tout en affirmant son engagement en faveur de la transparence et de l’efficacité dans la gestion des finances publiques.
BJ