Drame à l’Hôpital général : le gouvernement fait le point sur ses actions

Le gouvernement haïtien a signé un contrat avec Erik Prince, fondateur de la controversée société militaire privée Blackwater, pour mener des opérations contre les gangs armés qui sèment la terreur en Haïti, rapporte The New York Times. L’objectif : reprendre le contrôle de quartiers entiers de la capitale, Port-au-Prince, livrés à la violence et à l’anarchie.
Proche du président américain Donald Trump, Erik Prince pilote une force d’intervention chargée d’éliminer les chefs de gangs. Le contrat inclut l’utilisation de drones pour des frappes ciblées. Depuis mars, ces appareils sont déjà déployés dans la capitale, mais aucune élimination de figure majeure n’a encore été confirmée.
Selon le New York Times, Prince chercherait à recruter des vétérans haïtiens-américains pour étoffer son dispositif. Jusqu’à 150 mercenaires supplémentaires pourraient être envoyés en Haïti dès cet été. Une cargaison d’armes aurait également été récemment expédiée sur place, ajoutant à l’opacité d’une opération déjà sujette à controverse.
La communauté internationale s’inquiète. Le nom de Blackwater reste entaché par des épisodes sanglants, dont le massacre de civils à Bagdad en 2007. L’option choisie par les autorités haïtiennes soulève de sérieuses questions, tant sur le plan éthique que sécuritaire. Peut-on restaurer la paix en confiant la guerre à des acteurs privés au passé sulfureux ?