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Au Cap-Haïtien, les autorités communales ont décrété, le jeudi 5 décembre 2024, un état d’urgence environnementale à la suite des inondations causées par de fortes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la commune. L’objectif est de mobiliser immédiatement les ressources matérielles, financières et humaines nécessaires pour apporter une réponse rapide et efficace aux problèmes environnementaux chroniques auxquels la ville est confrontée.
À l’issue d’une séance ordinaire tenue mardi dernier, la mairesse Pierre Yvrose a pris un arrêté communal déclarant l’état d’urgence environnementale pour une durée de six mois, renouvelable si nécessaire.
Cette mesure vise à :
•Porter assistance aux sinistrés et protéger les populations les plus vulnérables ;
•Restaurer les infrastructures essentielles, notamment les routes, les ponts, ainsi que les réseaux d’assainissement et électriques ;
•Mettre en place un comité de gestion des bassins versants du morne du Cap ;
•Réaliser un inventaire et établir une “zone rouge” à risque, destinée à être strictement réglementée.
En outre, la mairie a annoncé l’interdiction stricte de toutes constructions anarchiques sur le morne du Cap. « Toute nouvelle construction entreprise sans l’autorisation expresse de la mairie sera immédiatement suspendue. Les matériels seront saisis et conservés jusqu’au paiement d’une amende comprise entre 10 000 et 25 000 gourdes », a averti l’administration communale.
Démolition des constructions illégales
La mairie prévoit également des sanctions sévères contre les propriétaires de petites habitations non conformes. « Tout bâtiment construit illégalement sur les bords de mer, les rivières et les ravines, ou érigé sur les canaux, sera démoli trois mois après la publication de cet arrêté », a-t-elle précisé.
Un centre-ville sous les eaux
Au centre-ville du Cap-Haïtien, la situation est particulièrement critique. Les rues sont envahies par des tonnes de boue, d’alluvions et d’eaux usées, rendant les déplacements difficiles et dangereux. Cette situation met à mal l’image de la deuxième ville du pays, considérée comme une destination touristique, incapable d’absorber quelques mètres cubes de pluie sans subir des conséquences dramatiques.