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En solidarité avec le professeur Williamson Saint-Fleur, agressé le 18 mai dernier par des agents de l’unité policière Politour, les établissements scolaires du Cap-Haïtien ont observé un arrêt de travail de deux jours. Cette mobilisation entend dénoncer la violence exercée contre le corps enseignant et réclamer des sanctions contre les responsables.
Ce jeudi 22 mai, première journée de protestation, les rues de la ville étaient désertes d’élèves. Fait marquant : toutes les écoles, publiques comme privées — y compris des institutions habituellement réticentes à suivre les appels à la grève, telles que le Collège Notre-Dame, le Collège Regina Assumpta ou encore les écoles des sœurs de Saint-Joseph de Cluny — ont fermé leurs portes.
Une marche pacifique annoncée
Dans la foulée, plusieurs syndicats de l’enseignement appellent à la poursuite de la mobilisation. Une marche pacifique est prévue ce vendredi 23 mai dans les rues du Cap-Haïtien pour exiger justice et dénoncer les brutalités policières. Les organisateurs mettent en garde contre toute tentative de répression lors de cette manifestation.
Un professeur agressé lors d’une cérémonie officielle
Williamson Saint-Fleur, professeur de chimie au lycée Boisrond-Tonnerre, a été violemment agressé à l’intérieur même de la cathédrale du Cap-Haïtien, alors qu’il assistait à la cérémonie officielle marquant le 222e anniversaire de la création du drapeau haïtien. L’incident s’est produit en présence de membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.
Selon Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haïti (PNH), une enquête a été ouverte par l’Inspection générale de la PNH (IGPNH). Les policiers impliqués ont été placés en mesures conservatoires dans l’attente des résultats.