Le CSPJ renforce sa position à l’encontre des Magistrats non-certifiés
L’Organisation des Nations unies a recensé plus de 100 cas d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, dont 10 enfants, au cours des trois derniers mois. Selon l’ONU, 90 % de ces exécutions seraient imputables à des agents de la Police nationale.
En tant que garants de l’ordre public, certains agents des forces de l’ordre auraient ainsi exécuté illégalement 96 personnes entre juillet et septembre derniers. Le Miami Herald, s’appuyant sur un rapport de l’ONU sur l’insécurité en Haïti, ajoute que le commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin, aurait également commis 10 exécutions. Parmi les victimes figurent 10 enfants.
Face à la dégradation du climat sécuritaire et à l’intensification des violences, notamment dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, l’ONU exhorte les autorités haïtiennes à accélérer le déploiement de la mission dirigée par le Kenya et à mettre en place une force d’intervention spécialisée dans la lutte contre les crimes de masse, incluant les violences sexuelles.
Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) a également révélé qu’au total, 1 200 personnes ont été tuées et plus de 500 blessées au cours de cette même période, victimes de la violence des gangs et des affrontements armés. Les zones les plus touchées incluent la région de Port-au-Prince et celle de l’Artibonite. L’ONU dénombre par ailleurs 170 cas d’enlèvements.
Malgré la présence de la force multinationale composée de policiers kényans, jamaïcains, bahamiens et béliziens, la situation sécuritaire reste préoccupante, a affirmé Maria Isabel Salvador devant le Conseil de sécurité de l’ONU ce mois-ci. La diplomate a souligné les attaques des gangs dans des localités telles que l’Arcahaie, Pont-Sondé, l’Estère, Solino et Tabarre, où près de 200 personnes ont perdu la vie et plus d’une centaine ont été blessées.