Les attaques punitives menées par des groupes criminels contre la commune de l’Arcahaie depuis le 10 octobre ont forcé 5 384 familles à quitter leurs quartiers, d’après les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La majorité des déplacés est désormais installée dans des sites d’hébergement temporaire créés après les récentes offensives, où l’accès à l’eau et aux infrastructures de base reste très limité.
Au total, 21 770 personnes ont été déplacées depuis le début des violences. Selon l’OIM, 63 % d’entre elles se sont réfugiées chez des proches, tandis que 37 % ont trouvé abri dans des sites provisoires aménagés en urgence. Cette nouvelle vague de déplacements est la conséquence directe de l’attaque de la coalition criminelle contre la « Cité du Drapeau ».
La plupart des déplacés, soit 92,7 %, ont trouvé refuge dans d’autres quartiers de la commune de l’Arcahaie. Environ 7 % se sont dirigés vers la commune de la Gonâve, notamment dans la zone d’Anse-à-Galets, où la mairie dénombre plus de 7 000 nouveaux arrivants. D’autres ont rejoint Saint-Marc, dans le Bas-Artibonite, également confrontée à une violence armée persistante.
Parmi les sites temporaires se trouvent l’École Mixte Évangélique de Petits Bois, l’Église de Dieu de Barbancourt, l’École Nationale Jean Duma, l’École Nationale de Petit Bois, l’École Communautaire de Catherine Flon, le Collège Lifeline de Barbancourt, l’École Communautaire d’Abraham et l’Église de Dieu Grâce Garrien. Ces abris de fortune, situés dans les 3ᵉ, 5ᵉ et 6ᵉ sections, accueillent actuellement 8 083 déplacés.
Selon l’OIM, la violence généralisée en Haïti a déplacé plus de 700 000 personnes, dont de nombreux enfants. En juin dernier, Maria Isabel Salvador, chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), avait déjà signalé une hausse de 22 % du nombre de déplacés, illustrant l’ampleur de la crise humanitaire dans le pays.