L’Association haïtienne de psychologie se met au service de l’Éducation
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), dans un contexte de crise sociopolitique et sécuritaire en Haïti, seulement quatre hôpitaux sur dix sont en mesure de fonctionner normalement. L’accès aux fournitures médicales et aux médicaments essentiels pour les enfants est de plus en plus difficile. Les activités des gangs armés dans le pays perturbent gravement le fonctionnement des établissements de santé.
En réalité, ces derniers font part des difficultés qu’ils rencontrent pour se procurer des fournitures médicales. Cette situation, déjà précaire en raison du contrôle exercé par les groupes armés sur le port maritime, s’est encore aggravée avec la suspension puis la reprise timide des vols de fret internationaux et nationaux desservant les aéroports de Port-au-Prince.
Selon les propos tenus par Bruno Maes, représentant de l’Unicef en Haïti, le 23 mai 2024, la combinaison de la violence, des déplacements massifs, des épidémies dangereuses et de la malnutrition croissante a mis à rude épreuve le système de santé haïtien. Cependant, c’est l’étranglement des chaînes d’approvisionnement qui pourrait le mettre définitivement en péril.
Par ailleurs, l’Unicef indique que de nombreux conteneurs contenant des fournitures humanitaires telles que du matériel néonatal, maternel et médical sont actuellement bloqués. Certains ont même été victimes de pillages, tout comme des pharmacies et des entrepôts, alerte l’Organisation des Nations Unies.
« Il est impératif de veiller à ce que les fournitures vitales, susceptibles de sauver la vie des enfants, ne restent pas bloquées dans des entrepôts ou des conteneurs. Il est essentiel qu’elles soient livrées sans délai », a souligné Maes.
Ainsi, du 18 au 21 mai 2024, l’Union européenne et le Programme alimentaire mondial ont acheminé 38 tonnes de fournitures essentielles, notamment des kits de santé, de choléra et d’autres produits médicaux indispensables à Haïti par voie aérienne de Panama au Cap-Haïtien, où un nouveau centre opérationnel a été établi par l’UNICEF et l’ONU. Cette opération a été facilitée par l’UNICEF.
Cependant, la ville de Port-au-Prince, qui est le point central pour la réception et l’expédition du matériel sanitaire, est actuellement paralysée en raison de la violence des gangs. Cette situation représente un obstacle majeur pour le personnel médical qui voit ses conditions de travail affectées. Les risques d’épidémies augmentent, et les besoins en matériel des hôpitaux ne cessent de croître. L’insécurité empêche efficacement le personnel médical de répondre aux besoins de la population, engendrant à la fois des traumatismes physiques et psychologiques.
En raison des niveaux extrêmes d’insécurité, environ 40 % du personnel médical a quitté le pays. Avec l’approche de la saison des pluies, la situation risque de s’aggraver, entraînant une augmentation des cas de maladies transmises par l’eau et les moustiques, tels que le paludisme, met en garde l’Unicef. En effet, entre 2022 et avril 2024, le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) a enregistré un total de 82 000 cas suspects de choléra.
Par ailleurs, il a été signalé par l’Unicef qu’environ 4,4 millions de personnes en Haïti nécessitent d’urgence une assistance alimentaire, tandis que 1,6 million de personnes sont confrontées à des niveaux critiques d’insécurité alimentaire, augmentant ainsi le risque d’émaciation et de malnutrition chez les enfants.
Afin de surmonter les obstacles évoqués précédemment, cet organisme des Nations Unies a mis en place des itinéraires alternatifs d’importation et de distribution en collaboration avec le MSPP et des partenaires internationaux. Ces mesures ont permis de garantir la continuité de la distribution de vaccins, de médicaments et de matériel médical aux enfants d’Haïti les plus vulnérables.