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Le président kényan William Ruto s’est exprimé avec confiance quant à la prochaine mission de déploiement en Haïti prévue pour ce mois de juin. Lors d’une cérémonie religieuse qui s’est tenue ce dimanche 9 juin, le chef d’État de l’Afrique de l’Est a annoncé que les troupes kényanes arriveront finalement en Haïti au cours des deux prochaines semaines.
William Ruto s’est montré confiant quant à la future mobilisation de policiers kényans pour une mission soutenue par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Haïti, confrontée à des problèmes de violence et de criminalité liés aux gangs armés.
Le président kényan a annoncé le déploiement imminent d’une mission de sécurité multinational dans les deux prochaines semaines afin de lutter contre les gangs armés, d’éliminer la violence persistante et de mettre un terme à l’insécurité croissante.
L’arrivée prochaine des officiers kenyans s’inscrit dans une démarche de soutien à la police nationale d’Haïti, qui semble être dépassée par la gravité de la situation et la crise sécuritaire aiguë. Cette assistance internationale vise à renforcer les efforts du pays dans la lutte contre les groupes criminels qui selon plusieurs sources contrôlent plus de 80% de Port-au-Prince.
Une mission visant à neutraliser les gangs armés
Le président William Ruto a annoncé que le prochain déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, dirigée par le Kenya, avait pour objectif de neutraliser les gangs armés qui sévissent dans le pays.
Cette mission a été mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en octobre 2023. Son objectif est d’assister la police haïtienne dans la sécurisation des infrastructures essentielles et de lutter contre les groupes criminels qui exercent un contrôle quasi total sur la capitale du pays et sont responsables de violations généralisées des droits de l’homme.
La mise en place de l’infrastructure de la mission, comprenant la base militaire qui accueillera les soldats, est en cours avec le soutien des États-Unis. Des fournitures militaires sont acheminées par avion à Port-au-Prince depuis plusieurs semaines.
Au mois de mai, une délégation kényane, comprenant le commandant de la MMAS, s’est rendue en Haïti afin de préparer le déploiement de la mission et évaluer les préparatifs du gouvernement américain. Il est à souligner que les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade, le Belize, le Bénin, le Tchad, la Jamaïque et le Kenya ont informé officiellement le Secrétaire général de leur intention de fournir du personnel pour la mission.
Un chaos généralisé
En mars 2024, des gangs ont lancé des attaques coordonnées ciblant des infrastructures clés de l’État, telles que plusieurs postes de police et deux des principales prisons de Port-au-Prince, ainsi que des établissements scolaires et de santé, dans le but de davantage déstabiliser le pays.
De nombreux observateurs estiment que l’aide de la communauté internationale est essentielle pour appuyer la Police Nationale d’Haïti dans ses actions visant à stabiliser la situation et faciliter la liberté d’action de la population.
Cependant, le Conseil de sécurité des Nations Unies doit encore recevoir les informations nécessaires de la part de la MMAS concernant les règles d’engagement, la diligence raisonnable en matière de droits humains pour les forces déployées, les garanties en matière de droits humains et les mécanismes de mise en œuvre de l’obligation de rendre des comptes. Il s’agit d’une condition essentielle au déploiement de la mission qui a été fortement annoncée pour ce mois de juin.
BJ