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Deux mois après la fermeture de la frontière entre Haïti et la République dominicaine, Haïti explore de nouveaux couloirs pour des partenariats commerciaux, en particulier pour s’approvisionner en matériaux de construction. Au bord de la faillite, le président de la Fédération dominicaine des camionneurs exhorte le président Luis Abinader à trouver une solution.
Les échanges commerciaux entre Haïti et la République dominicaine sont au point mort depuis le 15 septembre. Pour pallier certains manques, Haïti se tourne vers la Turquie, le Brésil et la Chine, notamment pour s’approvisionner en matériaux de construction. Le président de la Fédération dominicaine des Camionneurs, Amado Gutierrez, a alerté les autorités dominicaines en général et le président Luis Abinader en particulier sur le risque que la République dominicaine court si rien n’est fait pour rétablir les relations bilatérales avec Haïti.
« Les hommes d’affaires haïtiens importent du bois et du ciment de Turquie. La Chine, quant à elle, fournit des appareils électriques », a averti le numéro un de la fédération des camionneurs dominicains, exhortant les dirigeants dominicains à trouver rapidement un accord pour la reprise des activités commerciales.
Monsieur Amado Gutierrez a tenu à mettre en garde les dirigeants sur le risque que la République dominicaine court en fermant la frontière avec Haïti depuis deux mois. « La République dominicaine risque de perdre ce marché haïtien si cette crise persiste », a déclaré le responsable de la Fédération des camionneurs dominicains. Il informe également que les conducteurs de véhicules lourds ont été les plus touchés par la décision de fermer aussi longtemps les lignes frontalières.
« Nous avons été exclus de tous les programmes d’aide mis en place par le gouvernement dominicain », a martelé le président de ladite fédération qui demande aux autorités dominicaines d’écouter leurs supplications. « J’exhorte le président Luis Abinader à trouver dans les meilleurs délais une solution », a-t-il insisté, affirmant que les seuls appels qu’ils reçoivent proviennent des banques pour rappeler leur engagement.
Pour rappel, le président Luis Abinader avait annoncé la fermeture de la frontière avec Haïti suite à la décision des paysans du Nord-Est de construire un canal d’irrigation sur la rivière du Massacre pour arroser quelque 3 000 hectares de terre. Une initiative que le chef de l’État dominicain qualifie de provocation et de menace pour son pays.