Alors qu’un plan d’action est en préparation en réponse à la décision unilatérale de la République dominicaine, l’Association des Industries d’Haïti (ADIH) invite le gouvernement à fermer les frontières avec les voisins dominicains.
L’ADIH adopte officiellement une position face aux tensions diplomatiques nées de la construction, côté haïtien, du canal sur la Rivière Massacre. Dans une note publiée ce week-end, le Conseil d’administration de ladite association et des représentants du secteur patronal exhortent le gouvernement d’Ariel Henry à maintenir les points frontaliers fermés avec la République dominicaine jusqu’à nouvel ordre.
« L’Association des Industries d’Haïti (ADIH) salue et exprime sa solidarité envers toutes les concitoyennes et tous les concitoyens qui exhortent le gouvernement haïtien à maintenir les frontières fermées avec la République dominicaine », écrit le Conseil d’administration.
Cependant, l’ADIH se dit convaincue que la République d’Haïti, comme tout autre pays, a le droit et l’obligation de privilégier l’utilisation de ses propres ressources au bénéfice de sa population.
En plus de son appel au gouvernement, l’association informe qu’un plan d’action est déjà en préparation avec les instances gouvernementales concernées afin, souligne-t-elle, de répondre à la décision prise par le chef de l’État dominicain, Luis Abinader, de fermer toutes les frontières avec Haïti.
« Saisissons cette prise de conscience pour reprendre notre plein potentiel d’autosuffisance. Investissons chez nous ! Haïti ne périra pas. Chez soi, c’est chez soi ! Encourageons les produits locaux ! » conclut l’ADIH.
Le président Luis Abinader avait ordonné la fermeture de tous les points frontaliers avec Haïti le 15 septembre dernier pour protester contre la décision des paysans et agriculteurs du Nord’Est de construire un canal d’irrigation sur la Rivière Massacre qu’il considère comme une menace pour son pays.
Nonobstant ces menaces constantes et sa décision controversée, presque tous les secteurs de la vie nationale appuient la population de Ouanaminthe et des zones avoisinantes. Plus d’un mois après, la construction du canal avance avec le soutien de diverses associations régionales et nationales.
Rappelons qu’en dépit de sa prise de position en faveur de la poursuite du chantier dans les organisations internationales, le gouvernement n’a pas encore contribué directement dans les travaux.