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Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a voté en faveur du déploiement d’une force multinationale en Haïti en soutien à la Police nationale d’Haïti (PNH) le 2 octobre dernier. À ce sujet, l’ancien Premier Ministre Evans Paul exprime ses vœux pour que cette mission soit la dernière pour Haïti.
La République d’Haïti est sur le point de recevoir une nouvelle force multinationale après le vote favorable du Conseil de sécurité des Nations Unies à la résolution élaborée par les États-Unis et l’Équateur. Cette résolution prévoit le déploiement d’une mission de soutien à la PNH.
Dans un message écrit, l’ancien chef du gouvernement sous l’administration de l’ancien Président Michel Martelly a formulé les vœux pour que cette mission soit la dernière déployée en Haïti. D’un autre côté, M. Paul salue les efforts consentis par les États-Unis et l’Équateur pour obtenir ce vote favorable.
« Nous devons reconnaître que ce vote est une réponse à la dégradation alarmante des conditions sécuritaires en Haïti, caractérisées par des assassinats, des viols, des kidnappings et des spoliations ayant obligé des milliers de familles à fuir leurs foyers et à vivre dans des conditions inhumaines », a fait remarquer l’ancien Premier ministre Evans Paul dans son message.
« Mon vœu patriotique est que cette mission soit enfin la dernière sur le chemin de la reconstruction de notre chère Haïti et de l’aspiration au bonheur du peuple haïtien si durement éprouvée », a-t-il souhaité. Il ajoute que cette mission doit également être l’occasion de mettre en place des mécanismes institutionnels durables pour le développement d’Haïti.
L’ancien chef du gouvernement s’est par ailleurs montré très sceptique en soulignant que cette mission non onusienne, autorisée par la résolution 2699 du Conseil de sécurité, ne bénéficiera ni de financement ni de coordination de la part des Nations unies.
« Ce qui témoigne d’une certaine lassitude et même d’une incertitude quant à la réalisation des objectifs visés », craint le responsable du Centre « Vivre ensemble », soulignant que depuis 33 ans (1990-2023), les missions des Nations unies n’ont pas répondu aux attentes, alors qu’elles ont coûté près de onze milliards de dollars américains.
L’homme politique a reconnu toutefois que ces missions ne peuvent pas atteindre leurs objectifs sans l’implication active de tous les acteurs sociopolitiques du pays, mais surtout sans la reconnaissance des erreurs accumulées pendant les quatre dernières décennies.