Deux Grenadiers dans le XI type de la Concacaf pour la trêve internationale
Réouverture ce lundi 12 juin dans le Bas-Artibonite de plusieurs écoles, pour la première fois depuis le 25 janvier 2023, date à laquelle pas moins de cinq policiers de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO) ont été tués par des individus armés du gang Grand Griff de Savien.
Il aura fallu près de cinq mois après le meurtre des policiers de l’UDMO lors d’une attaque armée revendiquée par les hommes de Savien, pour que finalement les activités scolaires reprennent très timidement dans la commune de Liancourt, en proie à une vague d’insécurité inédite.
À l’appel de plusieurs entités et à la suite d’une dernière réunion organisée le week-end écoulé, plusieurs établissements publics et privés ont recommencé à fonctionner dans la commune de Liancourt où la population circule avec la peur au ventre en raison de la récurrence des actes de banditisme.
Situé à quelques encablures du centre-ville, le lycée national de Liancourt a reçu, ce lundi, des centaines d’élèves en uniforme dans diverses rues de la commune.
« Certains élèves ont repris aujourd’hui le chemin de l’école après une longue période de turbulence.C’est une lueur d’espoir, même si la situation reste toujours très tendue », a déclaré Daniel, père d’un lycéen.
« Je suis très content d’avoir la chance de retourner à l’école avant la fin de l’année académique 2022-2023, une année marquée par des troubles sociopolitiques. J’ose croire que la situation va s’améliorer », a espéré Élysée, élève de la classe terminale.
Depuis plusieurs jours, un calme apparent est observé dans la commune mais les habitants se demandent pour combien de temps vu que les bandits ne sont jamais trop loin.
Entre temps, malgré de nombreux appels, des écoles publiques et privées n’ont pas fonctionné ce lundi, dans la localité de Moreau-Drouet où plus de la moitié des familles qui vivaient tranquillement ont été contraints de fuir la localité depuis janvier dernier, suite à l’assassinat des policiers.
S’il est vrai que des élèves commencent à reprendre le chemin de l’école, aucune mesure spéciale n’a été annoncée par les autorités éducatives du pays en faveur des élèves qui doivent participer aux examens officiels.
Outre les écoles, la majorité des petites et moyennes entreprises telles que les pharmacies, les entrepôts, les restaurants, les usines, sont fermées jusqu’à aujourd’hui en raison de la détérioration du climat sécuritaire de la commune.
Il faut également souligner que les policiers affectés au sous-commissariat de Liancourt ont abandonné leur poste peu après le drame. En dépit des promesses faites par les responsables de la Direction départementale Artibonite de la PNH, la population attend avec impatience le retour des forces de l’ordre dans la commune.