Huit mois après la mort d’Elizabeth II, son fils de 73 ans a été couronné ce samedi 6 mai à l’abbaye de Westminster avant de saluer la foule depuis le balcon de Buckingham Palace.
En effet, le jour tant attendu pour Charles III est enfin arrivé, 70 ans après celui de sa mère, la reine Elizabeth, morte en septembre dernier.
La cérémonie religieuse de couronnement du nouveau roi et de la reine Camilla s’est tenue ce samedi à l’abbaye de Westminster à Londres en présence de plus de 2 300 invités, venus du monde entier.
À l’issue d’une procession en carrosse sous la pluie depuis le palais de Buckingham, le souverain et son épouse, portant des tenues d’apparat ivoire et des traines rouges, ont franchi en grande pompe les portes de l’abbaye où ils ont été couronnés, lors d’une cérémonie anglicane, par l’archevêque de Canterbury.
Le prince William, héritier du trône, et son épouse Kate ont rejoint les autres membres de la famille royale, dont le prince Harry, relégué au troisième rang et privé de tout rôle officiel durant cette journée historique, conséquence de son départ en Californie en 2020, suivi de violentes critiques contre le palais.
Les réactions de certains dirigeants mondiaux
Le président américain Joe Biden qui s’est fait représenter par son épouse Jill, a salué sur son compte Twitter « la longue amitié américano-britannique ».
« Félicitations au Roi Charles III et à la Reine Camilla, amis de la France. Fier d’être à vos côtés en ce jour historique », a tweeté, de son côté, le président français, Emmanuel Macron qui a pris part à la cérémonie.
Pour sa part, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qualifie le Royaume Uni comme « un symbole de stabilité ».
Du baume au cœur pour la diplomatie britannique qui peine à renforcer sa relation avec les États du vieux continent, depuis sa sortie de l’UE. Pas rancunière, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente dans l’abbaye de Westminster, a jugé, sur son compte Twitter, que le couronnement de Charles III « est un témoignage de la force durable de la monarchie britannique, un symbole de stabilité et de continuité ».
Préparée sans grand enthousiasme populaire, cette consécration a été marquée par des arrestations de manifestants anti-monarchie dans les rues de Londres.
Les défis qui attendent le Roi Charles III sont énormes dans un pays ravagé par la crise économique, appauvri par l’inflation et isolé par le Brexit, cette occasion d’unité est à coup sûr un divertissement bienvenu. Du moins pour les 60 % de Britanniques encore attachés à la monarchie, chiffre en baisse de 10 points en dix ans.
Rappelons qu’à la mort de sa mère Elizabeth II, à l’âge de 96 ans en septembre dernier, Charles III est devenu roi du Royaume-Uni et de 14 pays du Commonwealth, du Canada à l’Australie en passant par la Jamaïque.