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Interrogé au sujet de la situation en Haïti, l’évêque d’Anse-à-Veau/Miragoâne, Monseigneur Pierre-André Dumas a appelé les différents acteurs à prioriser la voie du dialogue. Par la même occasion, le prélat demande à la communauté internationale d’agir concrètement pour juguler cette crise multiforme qui sévit dans le pays.
Dans une interview accordée cette semaine au journal du Vatican, Mgr Dumas a fait l’apologie d’un dialogue inter-haïtien pour trouver une solution à la crise.
« Les options qui s’offrent c’est plutôt porter les gens au dialogue, de manière à ce que même si l’Église ne prend pas la tête de l’initiative, elle peut jouer le rôle de témoin, d’accompagnateur ou d’observateur », a proposé l’homme d’Église.
« Quand les frères n’arrivent plus à se parler, à discuter, à chercher une solution commune, à créer un vivre-ensemble commun, et bien on est presque au bord des attaques parfois génocidaires », a-t-il poursuivi.
Le dirigeant catholique dit croire que le refus de dialoguer peut entraîner la destruction du vivre ensemble, la confiance, les rapports de bon voisinage et tout ce qui faisait un peu la vie du peuple haïtien.
Par ailleurs, l’évêque catholique qui, semble-t-il, n’ignore pas le poids de la communauté internationale dans la balance politique en Haïti, a demandé aux acteurs internationaux d’agir en conséquence et de manière plus concrète pour apporter enfin une solution à la crise.
« La deuxième chose, c’est que nous autres, nous essayons de dire à la communauté internationale qu’il faut arriver à faire des choses concrètes. On ne peut pas toujours prôner qu’on va aider Haïti, mais au niveau concret, on ne voit aucun signe », a fait remarquer Mgr Pierre-André Dumas.
Pour finir, le responsable catholique a dénoncé les actes de violence perpétrés contre les membres des différentes confessions religieuses notamment dans les zones contrôlées par les gangs.
Il importe de souligner que l’Église n’est pas épargnée par la fureur des gangs armés qui font la loi dans plusieurs zones du pays, obligeant certains lieux de culte à fermer leurs portes à l’exemple de l’oratoire Saint-Charbel, suite à l’enlèvement, à l’intérieur de l’espace, de deux fidèles après la célébration d’une messe par l’Archevêque de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mésidor le jeudi 13 avril dernier.