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Même à un degré moindre, l’Église Shalom Tabernacle de Gloire continue de faire parler d’elle. Dans le cadre du Programme « Humanitarian Parole », communément appelé Programme Biden, l’assemblée consacre un jour de jeûne à cet effet baptisé « bon voyage », dans ses locaux à Delmas 33, tous les mardis.
Dimanche 10 heures du matin, sous un soleil de plomb, on s’aventure sur la cour du Ministère Shalom Haïti, sis au numéro 8, de la rue Shalom, Delmas 33. Le culte du jour est sur le point de terminer et les fidèles sont des centaines sous cette grande toiture en tôle.Tout porte à croire que l’Église Shalom est toujours en vie. Cependant, cette matinée a été marquée par l’absence du pasteur principal.
« Notre bishop André Muscadin n’est pas dans le pays pour le moment, mais il reste et demeure le responsable de l’église, il ne faut pas se fier aux rumeurs populaires », lâche un jeune fidèle.
« Shalom joue un rôle prépondérant dans la société, c’est pour cela qu’ils font circuler toutes sortes de rumeurs au sujet de l’église et de notre pasteur », scande une dame du haut de ses talons, dans la cinquantaine, vêtue d’une jupe rose et d’un chemisier coloré. Pour elle, cette assemblée est un refuge, une demeure non-négociable.
L’ampleur des activités actuelles de Shalom
En dépit du fait que le temple est en construction depuis plusieurs années, les activités religieuses ne s’arrêtent pas.
Selon un responsable avec qui nous avons parlé, le mardi de chaque semaine est réservé au jeûne baptisé « bon voyage », ce, au profit des bénéficiaires du Programme Biden.
Les séances de veille de nuit se poursuivent chaque vendredi et dimanche, le culte habituel de la matinée. Sans oublier, la fréquence 88.9 de la Radio Shalom qui est toujours active, nous a-t-il expliqué.
De leurs côtés, certains fidèles ne cachent pas leurs satisfactions d’avoir participé dans ce rendez-vous hebdomadaire dénommé « bon voyage ». Deux d’entre eux témoignent avoir reçu leur e-mail de confirmation mardi dernier, l’un après 94 jours d’attente et l’autre au bout de 100 jours.
Jeanine, quant à elle, venait jeûner pour sa famille. « Je glorifie de toutes mes forces le nom de Jésus-Christ qui a exaucé mes prières. Après 94 jours, tous les 8 membres de ma famille ont été confirmés », se réjouit la jeune fille.
Par ailleurs, ils sont des centaines à prendre part au jeûne pour la réception de leur e-mail ou un membre de leur famille. En attente depuis 90 jours et plus, ils se livrent de toute foi à la merci du créateur.
Le « mardi backup », désormais rebaptisé « Mardi bon voyage » est une activité de refuge pour ces derniers. « C’est un moment de prière, de méditation et de manifestation de foi », nous explique l’un des dirigeants de cette assemblée qui requiert l’anonymat, en raison de l’absence du pasteur fondateur.
Par ailleurs, si la femme du pasteur André Muscadin a plié bagages au sein de l’église, le responsable persiste et signe que cela n’a pas d’impact sur leurs activités religieuses.
« Le salut est personnel »,rappelle-t-il.
En plus, le pasteur principal, André Muscadin n’a pas abandonné l’église pour se réfugier aux États-Unis, juste il est souvent en voyage, soutient-il.
Cependant, la détérioration du climat sécuritaire du pays impacte considérablement sur la présence des fidèles dans le Tabernacle, selon ce dirigeant qui dit constater avec impuissance la réduction de l’effectif des fidèles et des visiteurs. Leurs veilles de nuit arrivent à peine à rassembler grand monde.
Avec les activités comme : « 3 jours d’Esther, 7 plongées de Nahaman, 3 jours de grâce, 7 tours de Jéricho et les mois d’onction, l’église Shalom a eu au fil du temps une grande renommée dans le pays.
Cependant, certains citoyens ont toujours été très acides envers les responsables à cause des offrandes incessantes exigées aux participants.
À une certaine époque, un frais de 1 000 gourdes était réclamé pour rejoindre « la famille Shalom ». Puis, d’autres frais et cadeaux étaient obligatoires pour s’aventurer dans la piscine afin de trouver une réponse à ses prières.