L’Université d’État d’Haïti lance les inscriptions aux concours dans toutes ses entités
La détérioration du climat sécuritaire du pays constitue la plus grande source de préoccupation pour toutes les couches de la société haïtienne ces derniers jours. Des assassinats, des enlèvements et des déplacements forcés sont devenus le lot quotidien des habitants de plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
En conférence de presse ce mardi 21 mars, l’ancien sénateur de l’Ouest, Jean Renel Sénatus, dirigeant du parti “Lòd Demokratik”, critique l’inaction du gouvernement devant la souffrance d’une population traumatisée.
Le dirigeant politique dit croire que ces actes font partie d’un plan du gouvernement visant à justifier une intervention militaire dans le pays.
L’homme de loi dénonce également l’absence de volonté des autorités et le manque de matériels et équipements des forces de l’ordre pour lutter efficacement contre l’insécurité.
Ainsi, l’ex parlementaire propose l’ouverture d’un compte bancaire sous la direction de l’OPC pour recueillir les dons des citoyens destinés à l’achat de matériels et équipements au profit de la Police Nationale et des Forces Armées d’Haïti. En ce sens,le parti “Lòd Demokratik” dit être disposé à contribuer à hauteur de 5 millions de gourdes dans cette initiative.
« Les autorités peuvent utiliser la Direction générale des Impôts (DGI) et la Commission nationale de la lutte contre la Drogue (CONALD) pour mobiliser des fonds pour équiper les forces de l’ordre mais ce n’est pas leur priorité”, a déploré Me Jean Renel Sénatus.
En outre, le leader du parti “Lòd Demokratik” propose la tenue d’un sommet de deux jours sur la situation sécuritaire du pays avec la participation des responsables de la Police et des Forces Armées d’Haïti, des ex DG de la PNH, des ex commandants d’unités des FAD’H comme le Corps des Léopards, des militaires d’origine haïtienne, qui ont été formés dans des armées étrangères et des anciens premiers ministres.
Des représentants du secrétariat général du Palais National, de la Primature, du Parlement et du CSPJ doivent prendre part aussi à ces assises aux côtés des représentants de la société civile et des organismes de défense des droits humains, selon l’ancien parlementaire.
Il annonce qu’une correspondance a été acheminée à l’OPC lui demandant de jouer le rôle de médiateur à ce sommet qui doit déboucher sur des stratégies à utiliser pour contrer l’action des bandits.
Soulignons que de plus en plus de voix se sont élevées ces derniers jours appelant à une contribution citoyenne pour l’achat d’équipements à la PNH, principale cause de l’échec des interventions policières selon plus d’un.
On peut citer la proposition du leader du parti UNIR, Clarens Renois qui a invité, dans un message via Twitter le 15 mars dernier, les haïtiens les plus fortunés à contribuer pour acheter des hélicoptères de combat et des drones au profit de la PNH.