Insécurité maritime : la POHDH appelle le SEMANAH à adopter des mesures préventives
Dans un contexte où la Police Nationale d’Haïti fait face à un manque criant de matériels et équipements adéquats pour contrer l’action des bandits, environ 1.2 millions de dollars américains ont été décaissés par l’administration du Premier ministre Joseph Jouthe (4 mars 2020-14 avril 2021) pour l’achat d’un lot de matériels qui n’ont jamais été livrés á date selon le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH).
Deux ans après cette commande, le CARDH dénonce le silence des institutions de contrôle et de lutte contre la corruption dont l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA).
Dans un communiqué publié ce mercredi 15 mars, le CARDH souligne que l’ex Directeur Général de la PNH à l’époque et actuel représentant d’Haïti auprès de l’Organisation des États Américains, Léon Charles a confirmé, l’existence de cette transaction lors d’une interview accordée à Radio Télévision Caraïbes (RTVC) cette semaine.
Par ailleurs l’organisme de défense des droits humains dit prendre très au sérieux les menaces à peine voilées proférées par l’ancien responsable de la PNH à l’encontre de son Directeur Exécutif, Me Gédéon Jean.
« Monsieur Charles a affirmé que les matériels avaient été livrés. Or, dans sa lettre du 9 mars 2022, monsieur Joseph Jouthe, président du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) d’alors, n’était pas en mesure de confirmer la livraison desdits matériels dont il avait ordonné l’acquisition, sur requête de la police et approuvée par le ministère de la Justice et de la sécurité publique (MJSP). Aucune information n’a été fournie à la population et aux institutions de la société civile », peut –on lire dans ce communiqué du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme.
Ainsi, le CARDH appelle la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) à faire une vérification sur pièce et sur place concernant ce dit décaissement, et l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) de diligenter une enquête sur cette affaire.