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Les transferts privés sans contrepartie effectués par la diaspora haïtienne représentent environ 20 % du produit intérieur brut (PIB) d’Haïti, selon des données présentées mardi lors de la deuxième journée du Sommet international de la Finance, organisé par la Banque de la République d’Haïti (BRH). Ces fonds proviennent principalement des États-Unis, de la France, du Canada, de la République dominicaine et du Chili.
Au cours des dix dernières années, les envois de fonds de la diaspora haïtienne vers le pays ont considérablement augmenté. En moyenne, les transferts privés annuels ont atteint 3,1 milliards de dollars. Selon Jean-Claude Marseille, cadre de la BRH, ces montants représentent environ 20 % du PIB national, avec 73,19 % provenant des États-Unis, 6,40 % de la France, 6,04 % du Canada, 4,72 % de la République dominicaine et 3,36 % du Chili.
M. Marseille a également précisé que les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, régions marquées par une forte concentration de gangs, reçoivent près de 78,5 % de ces fonds, suivis par le Nord (4,9 %), le Nord-Est (1 %) et le Centre (0,8 %). La majorité de ces transferts est utilisée pour l’achat de produits importés, a-t-il ajouté.
Cependant, malgré cette hausse des transactions internationales au cours de la période 2014-2024, l’économiste souligne que l’économie nationale ne semble pas en tirer un réel bénéfice. Il met en avant la croissance économique négative observée ces cinq dernières années, malgré l’injection annuelle de 3,1 milliards de dollars.
Jean-Claude Marseille a par ailleurs établi une comparaison avec d’autres pays de la région, tels que la Jamaïque, la Guyane, le Honduras, ou encore le Salvador et le Guatemala, qui reçoivent eux aussi d’importants flux de transferts. Toutefois, leur PIB reste bien plus élevé que celui d’Haïti. À l’exception de la Jamaïque, ces pays bénéficient de flux de transferts supérieurs à ceux de la République d’Haïti, qui ne peut rivaliser avec des économies comme celle de la République dominicaine, qui dispose d’un PIB de 80 milliards de dollars, ou celle du Costa Rica, dont le PIB avoisine les 120 milliards.
Enfin, l’économiste a souligné l’importance des biens et services, des dons et des prêts nets dans le PIB. Il appelle les autorités à créer un organisme spécialisé dans la gestion des transferts de la diaspora afin de mieux analyser ces flux et d’en maximiser l’impact sur l’économie nationale.