
Le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Lesly Voltaire, a accusé le Premier ministre Garry Conille de faire obstruction à la convocation de Dominique Dupuy, ministre des Affaires étrangères. Selon M. Voltaire, les arguments avancés par le chef du gouvernement sont infondés.
Dans une lettre adressée à Garry Conille, le président du CPT a souligné que la convocation de la chancelière pour clarifier des zones d’ombre liées aux rencontres bilatérales en marge de la 79e Assemblée générale des Nations Unies respectait la Constitution. Il a rappelé au Premier ministre que l’article 136 de la Constitution confère au président de la République la responsabilité d’assurer le bon fonctionnement des institutions et la continuité de l’État.
« Je tiens à souligner que les arguments avancés pour tenter de bloquer et d’entraver les actions du CPT dans l’exercice de ses prérogatives sont sans fondement », a écrit Lesly Voltaire dans sa lettre, dénonçant une tentative de sabotage.
Cette réponse met en lumière un profond désaccord au sein de l’exécutif, exacerbé par les rencontres bilatérales menées par Garry Conille lors de l’Assemblée générale à New York. Si une guerre ouverte entre le CPT et la Primature n’est pas encore déclarée, ces tensions révèlent une fracture grandissante entre les deux entités du pouvoir exécutif.
À noter que la ministre Dominique Dupuy est accusée d’avoir agi en faveur du Premier ministre lors de ces rencontres, au détriment du CPT. Insatisfait de ses explications en Conseil des ministres, le CPT a décidé de la convoquer officiellement par l’intermédiaire de son directeur de cabinet, Jean-Victor Havel Jean-Baptiste. La chancelière n’a pas répondu à cette convocation, un comportement qui semble irriter les membres du CPT, notamment Lesly Voltaire, qui avait promis que « des têtes tomberont » sans donner plus de précisions.