Plus de 185 000 haïtiens déportés par les autorités dominicaines de janvier à juin 2023
Le Premier ministre Ariel Henry est de retour à Port-au-Prince, hier mercredi après sa participation au 3e sommet UE-CELAC à Bruxelles en Belgique. Dans la foulée, lors d’un point de presse, le chef du gouvernement a indiqué que tous les membres du conseil de Sécurité, ont appuyé le déploiement d’une force internationale en vue d’aider la PNH à combattre les gangs. Une compréhension erronée à l’opposé de la résolution rendue publique par l’ONU, consultée par la rédaction.
Le Premier ministre Ariel Henry revient au pays suite à sa participation au sommet UE-CELAC, regroupant des pays de l’Union Européenne et de la Communauté des États Latino-américains et des Caraïbes. Lequel sommet aura des retombées positives pour Haïti, selon le Dr Ariel Henry qui annonce que la Banque Européenne d’Investissement va reprendre ses activités en Haïti.
Toutefois, ce ne sont pas ses déclarations sur le sommet qui ont retenu l’attention mais plutôt celles sur le conseil de sécurité de l’ONU réalisé il y a quelques jours. « Au conseil de sécurité de l’ONU, tous les pays ont voté pour le déploiement d’une force multinationale dans le pays », a déclaré le chef du gouvernement au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture.
Cependant, ces déclarations sont nettement à l’opposé de la résolution rendue publique par le conseil de sécurité de l’ONU et consultée par la rédaction. La résolution a été adoptée pour renouveler le mandat du BINUH et renforcer l’institution. Dans aucune du texte, il n’est mentionné que les pays se sont mis d’accord sur le déploiement d’une force multinationale en Haïti.
Toutefois, en bas de page, dans la résolution, le conseil de sécurité, a prié le Secrétaire général de lui soumettre un rapport écrit, en consultation avec Haïti, dans les 30 jours, décrivant toute la gamme des possibilités d’appui que pourrait fournir l’Organisation pour améliorer l’état de la sécurité notamment mais non exclusivement l’appui à la lutte contre le commerce et le détournement illicites d’armes et de matériel connexe, la formation supplémentaire de la Police nationale d’Haïti, l’appui à une force multinationale non onusienne, ou la possibilité d’une opération de maintien de la paix, dans le cadre d’un règlement politique en Haïti.