Haïti a besoin près de 21 millions de dollars pour reloger les21 millions de dollars, le montant nécessaire pour reloger les déplacés internes de la violence en Haïti selon l’ONUde la violence des gangs armés. Incapables de subvenir à leurs besoins, ces personnes sont exposées à divers dangers, L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le gouvernement haïtien ont lancé un appel de fond mardi dernier.
Plus de 200 000 habitants ont dû quitter leurs quartiers en raison de la violence armée dans les zones de Carrefour-Feuilles, Savane Pistache et d’autres quartiers périphériques de la capitale. Afin d’assurer de meilleures conditions d’hébergement, l’Organisation des Nations Unies (ONU) estime, dans un communiqué, qu’Haïti a besoin de 21 millions de dollars pour les reloger.
Ces habitants étaient déjà confrontés à d’énormes difficultés avant leur déplacement en raison de la crise sociopolitique qui sévit dans le pays. En fuyant leurs quartiers les mains vides, leur situation s’est encore aggravée, souligne l’ONU. Ils survivent dans des sites improvisés et surpeuplés, incapables de subvenir à leurs besoins essentiels et exposés à toute forme de violence.
Philippe Branchat, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Haïti, a déclaré : « Le déplacement met gravement en danger la santé, la sécurité alimentaire et économique des populations, les expose à la violence sexiste et exerce une pression sur les infrastructures locales et la cohésion sociale au sein des communautés d’accueil. »
L’OIM et le gouvernement haïtien co-dirigent l’activation du groupe « Abris », qui rassemble des acteurs gouvernementaux, des agences des Nations Unies, ainsi que des ONG locales et internationales. Ils ont lancé un appel de fonds d’environ 21 millions de dollars le mardi 17 octobre dernier afin de venir en aide aux déplacés. Actuellement, 31 000 personnes dorment à la belle étoile et près de 34 000 sont entassées dans des salles de classe de plusieurs écoles publiques de la capitale.
Parmi les 200 000 personnes déplacées, 70 000 vivent dans des installations improvisées dépourvues de tout, selon l’OIM. Au cours des six derniers mois, le pourcentage de personnes déplacées hébergées dans des familles d’accueil est passé de 75 % à 55 %, tandis que le nombre de personnes déplacées hébergées dans des centres collectifs est passé de 25 % à 45 %, a indiqué l’OIM.