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Le Tribunal de première instance (TPI) de Hinche a condamné l’inspecteur de la Direction générale des impôts (DGI), Roudel Ducherne, à une peine de quatre ans d’emprisonnement. Reconnu coupable de détournement de biens publics, l’inspecteur devra également restituer les sommes détournées, bien que le montant exact n’ait pas été précisé.
La condamnation, prononcée le 19 novembre 2024 par un tribunal criminel siégeant sans assistance de jury, a été relayée par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) dans un communiqué publié ce lundi 25 novembre.
Selon l’ULCC, « cet acte de corruption est prévu et réprimé par les dispositions de l’article 5.4 de la loi du 12 mars 2014 portant sur la prévention et la lutte contre la corruption ».
Une justice au ralenti
Il aura fallu attendre presque dix ans pour que la justice haïtienne prononce une deuxième condamnation dans un dossier de corruption signalé par l’ULCC. La précédente, datant de 2015, concernait Éric Léandre, ancien directeur général de l’Office d’assurance des véhicules contre tiers (OAVCT).
L’ULCC, tout en exhortant le système judiciaire à traiter un plus grand nombre de dossiers, a réaffirmé son engagement dans la lutte contre la corruption, fléau qui gangrène l’administration publique haïtienne.
Des enquêtes, mais peu de résultats
En 20 ans d’existence, l’ULCC a transmis plus de 90 rapports d’enquête à la justice haïtienne. Parmi eux, des dossiers sensibles tels que celui impliquant les trois conseillers de la Banque nationale de crédit (BNC). Pourtant, seules deux condamnations ont été obtenues sur cette période, illustrant les failles et les lenteurs du système judiciaire.
Les efforts de l’ULCC témoignent d’une volonté de combattre la corruption sous toutes ses formes, mais le chemin reste semé d’embûches face à un système souvent critiqué pour son inefficacité.