Industrie textile en Haïti : plus de la moitié des emplois supprimés
Une délégation de la Caricom sera dans le pays du 4 au 10 septembre prochain pour assurer une nouvelle médiation entre les forces vives de la nation en vue d’un dégel de la crise qui ronge le pays depuis un certain temps. Ce séjour prendra fin 5 jours avant la réunion du conseil de sécurité de l’ONU devant statuer sur la demande de déploiement d’une force multinationale en Haïti.
Définitivement, les deux premières semaines du mois de septembre seront décisives pour Haïti. A côté du débat sur l’éventuel déploiement d’une force multinationale dans le pays, la solution à la crise politique sera dans sa dernière ligne droite.
En effet, des émissaires désignés par la Caricom séjourneront en Haïti du 4 au 10 septembre 2023. Il s’agira vraisemblablement d’une dernière tentative pour trouver finalement une entente entre les acteurs.
« C’est le même processus de la Jamaïque. Ils vont continuer à pousser pour obtenir un accord », confie au quotidien Le Nouvelliste une source. Pour l’instant, aucune communication officielle n’a été faite. Il est impossible à la presse de savoir qui prendront part aux discussions.
Cette énième tentative survient après l’échec cuisant du dialogue de Kingston. Depuis lors, deux pôles dirigent les débats à savoir le premier ministre Ariel Henry et ses alliés qui ne jurent que par un remaniement ministériel et l’élargissement du Haut Conseil de la Transition et les signataires de la déclaration de Kingston qui veulent un exécutif bicéphale.
La venue de cette délégation en Haïti n’est pas anodine à un moment où le gouvernement haïtien presse la communauté internationale pour obtenir le déploiement d’une force étrangère dans le pays. « Les émissaires vont faire pression pour obtenir un accord avant le 15 septembre. En même temps, le Premier ministre aimerait avoir quelque chose entre les mains avant de se rendre à l’Assemblée générale de l’ONU mi-septembre », indique la source au journal le Nouvelliste.
En attendant la résolution de la crise haïtienne et le déploiement d’une force multinationale dans le pays, la population haïtienne meurt à petit feu. Depuis plusieurs semaines, Port-au-Prince est en effervescence. Les résidents des quartiers quittent leur demeure par milliers. L’État haïtien se montre impuissant et ne cesse d’appeler à l’aide.