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Le gouvernement, les acteurs politiques et de la société civile ne sont pas parvenus à un accord autour de la crise haïtienne au terme des 3 jours du forum déroulé à la Jamaïque, à l’initiative de la CARICOM.
La nouvelle est tombée très tard dans la soirée du mardi 13 juin, les acteurs politiques haïtiens et de la société civile ont quitté la salle sans trouver un minimum de consensus entre eux.
Bonne gouvernance, sécurité et élections ont été les différents thèmes abordés au cours de ces assises tenues les 11, 12 et 13 juin dans la capitale jamaïcaine, Kingston.
Des dirigeants de la CARICOM et le Premier ministre Ariel Henry ont mené les débats sur les deux propositions mises en discussion portant d’un côté sur le rétablissement d’un pouvoir exécutif bicéphale avec un collège présidentiel et un gouvernement d’union national défendue par le groupe de Montana et alliés, du côté du pouvoir et des signataires de l’accord du 21 décembre 2022, la formation d’un gouvernement inclusif d’Unité Nationale, l’augmentation des membres du Haut Conseil de Transition de 3 à 5 et un exécutif monocéphale dirigé par le Premier ministre Ariel Henry.
En réaction, les acteurs s’accusent mutuellement de l’échec des négociations.
Me André Michel du SDP et proche du pouvoir en place, a dénoncé sur son compte Twitter, « l’intransigeance de certains compatriotes de l’opposition et leur volonté de s’accaparer de tous les pouvoirs pendant cette période intérimaire ont fait échouer le sommet de Kingston », ajoutant qu’il revient maintenant à l’HCT d’assurer la poursuite du dialogue.
De son côté, le dirigeant de l’UNIR et membre du Collectif des Partis Politiques du 30 janvier, Clarens Renois continue de déplorer la détérioration des conditions de vie de la population depuis près de 24 mois depuis l’arrivée du Premier ministre Ariel Henry à la tête du pays.
« C’est malheureux que nous ne soyons pas parvenus à un accord après 3 jours de discussions. Il ne serait pas difficile d’en trouver un s’il y avait la bonne foi des deux côtés », a-t-il déclaré au micro de nos confrères de VOA Kreyòl.
Monsieur Renois qui appuyait la proposition du groupe de Montana, a critiqué le gouvernement et ses proches qui ont fait échec à toutes démarches visant un équilibre du pouvoir.
« J’ai honte et c’est une déception pour moi car je pensais qu’on allait trouver un accord », a pour sa part déclaré l’ancien député Antoine Rodon Bien-Aimé, membre du Compromis Historique. L’ex parlementaire a informé que le chef du gouvernement voulait faire des concessions sur la formation du gouvernement mais le groupe de Montana voulait à tout prix imposer sa proposition.
Alors que la situation s’empire sur le terrain, les élites politiques n’ont pas réussi à trouver même un minimum de consensus pour juguler la crise après 3 jours de négociations en terre étrangère.
De leur côté, des dirigeants de la CARICOM, organisateurs du forum, ont annoncé la visite d’une délégation de l’organisation régionale dans le pays pour rencontrer les membres du HCT qui ont décliné l’invitation et continuer à sensibiliser les protagonistes sur la nécessité de trouver une solution à cette crise multiforme qui ronge le pays.