A la veille des 3 jours de festivités carnavalesques allant du 19 au 21 février 2023, le Syndicat des Travailleurs de Santé de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (STS/HUEH) rappelle aux autorités que le fonctionnement de l’HUEH couramment appelé hôpital général est crucial à cette période et invite les grévistes à mettre sur pied un noyau d’urgence prêt à soigner d’éventuels blessés.
« Il ne peut y avoir de carnaval sans le concours de l’hôpital de l’Université d’Etat D’Haïti » a déclaré Marie Louise Alda Bien-Aimé, Secrétaire générale du STS.
Par conséquent, elle demande aux autorités du ministère de la santé Publique et de la population (MSPP) de se pencher sur les revendications des médecins résidents en formation, qui sont toutefois livrés à eux même.
« Ce sont les résidents qui œuvrent au fonctionnement de l’hôpital, la plupart des médecins de services de l’hôpital étant souvent absents » reproche-t-elle.
En effet, ces médecins en formation depuis environ deux mois ont initié un mouvement de grève afin de réclamer un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail.
« C’est un complot qui vise à détruire les hôpitaux publics parce que depuis toujours les syndicalistes et les personnels des hôpitaux réclament de meilleures conditions de travail à l’hôpital général et les autres centres médicaux publics. Il y a le ministère de santé publique qui a pour responsabilité de structurer les hôpitaux publics mais rien est fait » se plaint Evelyne Fremont, présidente du STS qui demande aux responsables d’ajuster le salaire des résidents qui ne peuvent répondre à leur besoin à cause de l’inflation présente sur le territoire haïtien.
Par ailleurs, Mme Bien-Aimé a fait savoir que le syndicat aura à rencontrer les grévistes de tous les services afin d’établir un noyau d’urgence et faire l’inventaire de matériel indispensable pour soigner les personnes qui auront besoin de soin. En plus des urgences, La radiologie, les laboratoires et les autres services doivent également recommencer à fonctionner dès ce week-end recommande la secrétaire générale du STS.
« La population souffre non pas parce que les 3 jours carnavalesques approchent, mais parce qu’elle est abandonnée. Déjà l’insécurité est un problème que rencontrent les citoyens, la santé ne doit pas être inaccessible non plus » a-t-elle avancé.
Elle promet une collaboration entre le syndicat et les médecins résidents, avec pour objectif la reprise des activités de l’hôpital à travers ce noyau d’urgence même après le carnaval, tout en affirmant que le syndicat ne va initier aucun grève de son côté. Le fonctionnement du plus grand centre hospitalier du pays, devenu un impératif face à la souffrance des patients notamment.