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L’entrée en vigueur de la circulaire 114-3 de la Banque de la République d’Haïti (BRH) notamment son article 1.4 entraînerait automatiquement la faillite des maisons de transfert dans le pays selon Pierre Renel, Président de l’Union Nationale des Sous-agents de transfert d’Haïti.
« Nous avons pris connaissance de la note publiée par la BRH à ce sujet. Mais si jamais cette nouvelle disposition entre en application, les maisons de transfert sur toute l’étendue du territoire, seront en grève » a annoncé Pierre Renel : un avertissement que la BRH a reçu à travers une correspondance de la UNATHA, le lundi 16 janvier 2022.
Les responsables de la Banque de la République d’Haïti n’ont pourtant pas encore réagi à cette menace et n’ont pas non plus montré leur intention de faire un retrait sur le circulaire 114-3.
Pour le président de l’Union Nationale des Sous-agents de transfert d’Haïti, avec cette injonction de la BRH, les bureaux de transferts n’auront plus accès au 30% qu’ils percevaient exclusivement en dollars des maisons mères, puisque l’article 1.4 exige de les négocier avec un intermédiaire désigné par la BRH.
« C’est non seulement une violation de notre droit de fonctionnement mais aussi, les 30% que nous percevons en dollars, nous aident à payer le local où sont installés les bureaux de transfert» a rétorqué M. Renel.
En effet, les sous-agents paient les transferts en Haïti et sont remboursés en dollars par les maisons mères, à l’étranger. Si le remboursement se faisait au départ en dollars, la BRH s’était par la suite entendue avec les bureaux étrangers pour rembourser les sous-agents avec 70 % des fonds en gourdes et 30% en dollars.
Pour le président de l’UNATHA, cette situation déjà désavantageuse pourrait s’empirer si les maisons de transfert devaient être totalement remboursées en gourdes.
Par cette initiative d’arrêter momentanément les activités de transferts en Haïti, M. Pierre Renel soutient que les responsables de l’UNATHA, souhaitent que le gouverneur de la BRH, Jean Baden Dubois se ressaisisse pour éviter au pays de s’enfoncer dans une telle situation.
Une situation qui serait catastrophique pour bon nombre d’Haïtiens qui dépendent financièrement de la diaspora.