Ligue des champions : Frantzdy Pierrot et Maccabi Haïfa qualifiés pour le 3e tour préliminaire
Le bras de fer entre le Conseil présidentiel de Transition (CPT) et le chef du gouvernement, Garry Conille, prend une nouvelle ampleur ce dimanche, après la publication d’une résolution par le CPT visant à mettre fin aux fonctions de ce dernier à la primature.
Dans une lettre adressée à Ronald Saint-Jean, directeur de la Presse nationale, Garry Conille a fermement rejeté cette décision, la qualifiant d’« illégale » et affirmant que seul le Parlement peut révoquer un Premier ministre. Il rappelle à M. Saint-Jean que « le gouvernement est seul habilité à ordonner la publication d’un acte officiel dans les colonnes du journal Le Moniteur. »
« Considérant que la publication des actes officiels dans Le Moniteur relève de la responsabilité du gouvernement… Moi, Garry Conille, Premier ministre, vous enjoins de ne pas publier la résolution du CPT de mettre fin aux fonctions du Premier ministre », a déclaré Conille dans la lettre, largement diffusée sur les réseaux sociaux.
En pleine crise constitutionnelle, où Haïti est sans Parlement ni président démocratiquement élu, cette situation devient d’autant plus complexe. La Primature réfute notamment l’argument du CPT selon lequel l’autorité de nomination confère celle de révocation. « Bien que le CPT ait la prérogative de nommer le Premier ministre, aucun texte légal ne lui confère le pouvoir de le destituer », a rétorqué Conille.
Me Bernard Gousse, membre du cabinet de Conille, critique également cette décision, qualifiée d’illégale. Selon l’ancien ministre de la Justice, le CPT « n’est pas en odeur de sainteté » en raison de l’implication de certains conseillers dans le scandale de la BNC.
En l’absence d’une autorité législative pour contrôler les actions gouvernementales, Me Gousse estime que seuls les secteurs ayant contribué à la formation du CPT pourraient techniquement révoquer le Dr Conille.
Le conflit semble irréversible, exacerbé par des divergences sur des questions nationales et internationales, telles que le remaniement proposé par Conille ou encore la position de la ministre des Affaires étrangères Dominique Dupuy sur la déportation massive des Haïtiens depuis la République dominicaine.
Cette décision du CPT soulève des questions : est-elle un simple épisode dans une lutte de pouvoir, ou marque-t-elle une nouvelle crise pour le pays ? Entre-temps, les gangs continuent de menacer la population civile, alimentant la confusion et l’incertitude.