En marge de l’insécurité qui prédomine, le carnaval se dessine en Haïti
Face à la montée alarmante de la violence des gangs et des violations des droits de l’homme en Haïti, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a publié ce mercredi 20 mars un communiqué pour rappeler aux États leurs devoirs envers les demandeurs d’asile haïtiens.
Elizabeth Tan, Directrice de la division de la protection internationale du HCR, a mis en avant la nécessité urgente de garantir la sécurité et la liberté des Haïtiens confrontés à une menace croissante pesant sur leur vie quotidienne. Dans un appel pressant, elle a appelé les États à ne pas procéder au renvoi forcé des individus en Haïti, en particulier ceux dont la demande d’asile a été rejetée.
Les nouvelles directives du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés visent à soutenir les États dans l’évaluation des demandes d’asile en tenant compte des défis auxquels les Haïtiens sont confrontés actuellement. Les personnes pouvant bénéficier de la protection des réfugiés incluent les activistes politiques, les journalistes, les juges, les avocats et d’autres acteurs engagés dans la lutte contre la corruption et la criminalité.
De plus, les Haïtiens pourraient également se voir accorder la qualité de réfugié en vertu de la définition régionale des réfugiés énoncée dans la Déclaration de Carthagène de 1984. Selon cette définition, la protection des réfugiés devrait s’étendre aux individus touchés par des situations perturbant gravement l’ordre public et la violence généralisée.
Il est préconisé que les pays envisagent également la mise en place de mesures telles que la protection complémentaire ou temporaire, le regroupement familial, les visas humanitaires et l’octroi de documents officiels aux Haïtiens déplacés. Ces solutions offrent aux Haïtiens la possibilité de trouver un refuge dans d’autres nations des Amériques, et de s’intégrer au sein des communautés qui les accueillent.
Le HCR a également souligné la préoccupation croissante concernant les Haïtiens entreprenant des voyages périlleux à travers l’Amérique continentale et les Caraïbes, mettant ainsi leur vie en danger.
Enfin, le HCR rappelle aux États leur devoir de protéger les droits fondamentaux des personnes déplacées et de leur fournir une aide humanitaire essentielle.