Suite aux tensions actuelles en Haïti, notamment à Port-au-Prince, une présence de soldats dominicains a été remarquée à la frontière haïtiano-dominicaine. Les postes-frontières reliant Dajabon sont restés fermés ce 4 mars.
Depuis environ cinq jours, des gangs armés multiplient les attaques dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince. Des fusillades nourries, des massacres et des attaques contre des hôpitaux figurent parmi les crimes commis par ces gangs issus de groupes rivaux qui se sont aujourd’hui unis pour semer la terreur.
Les assauts contre plusieurs commissariats et prisons civiles entraînant la fuite de milliers de détenus font partie des raisons qui ont justifié la décision de Luis Abinader de déployer des troupes à la frontière.
Afin de prévenir toute tentative d’évasion, les forces de sécurité patrouilleront le long de la zone frontalière entre les deux nations. Cette surveillance proactive vise à empêcher les détenus évadés d’entrer en République dominicaine, en complément de la fermeture des points d’accès officiels à Dajabón et Pedernales, comme rapporté par les médias dominicains.
Alors que le pays voisin prend diverses mesures de protection, en Haïti, le Premier ministre Ariel Henry, absent du territoire national depuis son déplacement au Kenya pour signer un accord d’assistance sécuritaire le 1er mars, n’est toujours pas rentré dans le pays.
L’aéroport international Toussaint Louverture étant sous la menace d’hommes armés, une situation de tension a régné ce 4 mars au Cap-Haïtien, entraînant l’arrêt de toutes les activités à la nouvelle de l’éventuel atterrissage d’Henry à l’aéroport du nord.